Clonorchis sinensis, appelé communément douve de Chine, est un ver plat (trématode) de petite taille, parasite des mammifères consommant des poissons d'eau douce (porc, chien, chat, rat). Chez l'homme, l'infection se fait par ingestion de poissons crus ou insuffisamment cuits et il est à l'origine de la distomatose hépatique d'Extrême-Orient, ou clonorchiase.
La clonorchose est la parasitose hépatique la plus fréquente du monde. Elle est endémique en Extrême-Orient, dans les régions fluviales et de lacs intérieurs. Son importance tient autant de la forte proportion des atteintes (40 % de la population en moyenne, 100 % dans certains foyers) qu'à leur gravité habituelle en zones d'endémie où les réinfestations sont constantes.
Cette importance tient à l'alimentation traditionnelle de populations pauvres, dont la source principale de protéines reste la chair de poissons d'eau douce, susceptible d'être parasitée. Ces poissons sont consommés crus, peu cuits, ou marinés, accompagnant les plats de riz, expliquant les réinfestations constantes.
Cette parasitose peut être diagnostiquée partout dans le monde, chez des personnes originaires des zones endémiques, la durée de vie des parasites étant très longue, jusqu'à près de 25 ans.
L'adulte, très plat et translucide, est lancéolé arrondi à l'arrière, d'un blanc rougeâtre et mesure 10 à de long sur 3 mm de large.
Les œufs possèdent un opercule saillant. Ils mesurent de 26 à 32 μm de long.
Accumulés par centaines ou par milliers dans les canaux biliaires, ces adultes, pendant 25 ou 30 ans, pondent des œufs caractéristiques.
Le cycle est à deux hôtes intermédiaires : un escargot (mollusque aquatique du genre Bithynia) et un poisson cyprinidé (carpes et poisson rouge) dont les muscles hébergent les métacercaires infectieuses enkystées.
vignette|gauche|Cycle de développement du Clonorchis sinensis, ver parasitaire lié notamment au cholangiocarcinome.
La contamination de l'Homme se fait par ingestion de poisson cru ou mal cuit.