Ovida Delect, née à Caen le et morte à Coutances le , est une poétesse, résistante déportée et femme politique communiste française. Ovida est une femme trans. Au début des années 1940, elle est élève au lycée Malherbe et habite rue Laumonnier à Caen. Selon Victoria Thérame, qui préface l’ouvrage d’Olivia Delect La vocation d’être femme, itinéraire d’une transsexuelle vécue : Ovida Delect fonde avec quelques jeunes de son âge (Roger Câtel, Bernard Duval, Bernard Boulot, Claude Lunois et Jean-Paul Mérouze) un petit groupe de Résistance rattaché au Front national, mouvement créé par le Parti communiste français (PCF). Elle feint d'adhérer aux Jeunesses nationales populaires en se présentant comme un partisan de la collaboration. Elle en profite pour dérober d'importants dossiers et semer d'importantes perturbations dans les rangs de cette organisation en propageant une série de fausses nouvelles. Ces actions lui valent d'être arrêtée par la Gestapo, le avec plusieurs de ses camarades. Elle est torturée au moins dix jours au 44 rue des Jacobins, avant d'être déportée en Allemagne. Sous la torture, elle ne dénonce pas ses camarades.Voici le récit qu'Ovida Delect a fait elle-même de son arrestation:Elle rentre à du camp de concentration de Neuengamme où elle a été déportée. Après la guerre, elle reprend ses études et obtient son deuxième baccalauréat en 1946 à Caen. Elle publie ses poèmes de résistance dans des revues locales. Elle est primée par le Prix Paul Valéry en 1946 et l’une de ses œuvres est lue à la Mutualité à Paris. Elle part étudier à Paris où elle forme un cercle de poètes. Elle rencontre Paul Eluard, qui lit Poème des temps nouveaux à la Mutualité. Pour survivre à la Capitale, elle exerce de nombreux « petits métiers » comme elle les nomme dans sa biographie. Elle réussit le concours d’entrée de l’École normale, elle devient professeure d’enseignement général de lettres titulaire dans les collèges techniques de l’Éducation Nationale, après un an de stage à Nantes et avant d'être mutée dans le Pas-de-Calais à Mont-Saint-Éloi.