Roger Caillois, né le à Reims et mort le au Kremlin-Bicêtre, est un écrivain, sociologue et critique littéraire français, traducteur de Borges. Roger Caillois fait toutes ses études secondaires à Reims, habitant pendant sa jeunesse au 75 de la rue Hincmar, en face de la maison de Roger Gilbert-Lecomte. Il ne tarde pas à entrer en contact avec les membres de la revue Le Grand Jeu, soumettant ses premiers textes à Roger Gilbert-Lecomte et à René Daumal. Venu à Paris en 1929 pour y préparer le concours de l'École normale supérieure (ENS), il suit une classe d'hypokhâgne, puis de khâgne, au lycée Louis-le-Grand ; il est reçu à l'ENS de la rue d'Ulm en 1933, où il prépare l'agrégation de grammaire, qu'il obtient en 1936. Durant cette période, il entre en contact avec André Breton, à la suite de sa réponse à une enquête sur la littérature. Il prend part aux activités du groupe, se liant d'amitié avec notamment Salvador Dalí, Paul Éluard, Max Ernst. Caillois rompt avec le surréalisme en 1935 en publiant sa lettre ouverte à André Breton, pour se rapprocher d'anciens surréalistes comme Tzara et Aragon autour de la revue Inquisitions. La revue entend mener une étude scientifique et rigoureuse des phénomènes humains, en se plaçant sous le signe d'un nouveau rationalisme inspiré par Gaston Bachelard. Au surréalisme succède donc le « surrationalisme ». En 1937, Caillois critique la Naturphilosophie et l'usage abusif que les romantiques allemands ont fait selon lui des données scientifiques disponibles en 1800. Il prend parti pour Fichte en qui il voit un défenseur de la raison systématique contre les excès de l'intuition et de la mysticité. Caillois craint que les poètes de son temps ne reproduisent la même attitude et s'emparent de la physique quantique et de la théorie de la relativité pour construire des analogies pseudo-scientifiques. Il écrit qu'. Il publie un article sur Dionysos dans la revue Acéphale de Georges Bataille et collabore à La Nouvelle Revue française à partir de 1935.