La Quatrième Internationale est une organisation communiste (trotskiste) fondée en 1938 en France par Léon Trotsky, à la suite de l'exclusion violente des oppositions communistes de la Internationale, de la répression qui s'est abattue sur ceux de ces opposants qui étaient en URSS et du constat qu'il était devenu impossible à cette opposition communiste de militer dans le mouvement communiste officiel, désormais verrouillé par la stalinienne. La Troisième Internationale, sous domination stalinienne avait, de l'avis de Trotsky et ses partisans, abandonné définitivement l'objectif de l'auto-émancipation de la classe ouvrière. Plus que la persécution des trotskistes en URSS, c'est la participation des partis communistes locaux notamment en France et en Espagne au sein des , et le rôle qu'il leur attribue dans l'échec d'une révolution prolétarienne dans ces pays, qui convainc Trotsky qu'il ne peut plus espérer redresser la Troisième Internationale de l'intérieur. Au cours des années 1920, des militants et des courants communistes sont progressivement exclus de la Troisième Internationale. Des communistes de conseils créent en 1922 l'Internationale Communiste ouvrière. Quelques années plus tard, d'autres communistes anti-staliniens forment diverses organisations communistes indépendantes de Moscou, certaines se regroupant au niveau international, par exemple dans l'Opposition communiste internationale (« brandlériens »), ou par fusion avec des socialistes révolutionnaires dans le Centre marxiste révolutionnaire international (« Bureau de Londres »). Les groupes trotskistes se rassemblent autour de la création d'une Quatrième Internationale, souhaitée par Trotsky. Cette Quatrième Internationale est officiellement fondée en 1938 dans une grange près de Paris, à Périgny-sur-Yerres, prêtée par Alfred Rosmer. Parmi les délégués figurent deux jeunes représentants des Revolutionäre Kommunisten Österreichs (RKÖ), Karl Fischer et Georg Scheuer.