vignette|Statue de Garibaldi sur la place du même nom à Nice L’exode de Nice est un mouvement d’émigration vers l’Italie d’une grande partie de la population niçoise après l’annexion du comté de Nice à la France en 1860. On estime qu’au moins un quart de la population niçoise, soit environ 11 000 Niçois, décide de s'exiler volontairement en Italie après l’annexion. L’exode a eu lieu à partir de 1861, en même temps et à la suite de la cession par le royaume de Sardaigne de Nice et de sa région à la France, conformément aux accords signés entre les gouvernements des deux pays au cours de la deuxième guerre d'indépendance italienne. Une partie de la population – surtout les classes les plus riches – ont choisi d’émigrer vers le nouvel État italien, pour conserver la nationalité savoisienne et partant, italienne : Les Niçois qui avaient décidé de rester subirent un processus de francisation : beaucoup s’irritèrent jusqu’à déchaîner, dix ans plus tard, les Vêpres Niçoises. En conséquence, sur un total de , plus de ont émigré en Italie dans la décennie suivant l’annexion. En fait, ce mouvement a été favorisé par les autorités françaises après 1861, à cause de la politique de francisation de la société, de la culture et de la langue, avec une diffusion progressive de la langue française au détriment de l’italien . Le gouvernement a interdit toutes les publications de journaux en italien, tels que , suivi de Il Diritto di Nizza et Il Pensiero di Nizza en dernier. Nombreux journalistes et écrivains niçois ont écrit dans ces journaux en langue italienne. Parmi ceux-ci figurent Giuseppe Bres, Enrico Sappia, Giuseppe André et autres. Les , comme « Turbia » en « La Turbie », « Lantosca » en « Lantosque »... Le résultat fut un rejet initial de la France de nombreux Niçois : les irrédentistes italiens se firent les porte-parole de ce rejet par leur chef, le Niçois Giuseppe Garibaldi. Les exilés niçois se sont installés principalement en Ligurie et dans les grandes villes italiennes comme Turin, Milan, Florence, Rome et Bologne, où ils mirent sur pied des organisations comme l’« Association de secours mutuel aux émigrants niçois à Turin.