Les espèces épilithes ou épilithiques (du grec έπί « sur », et λίθος lithos, lithos « roche »; littéralement « à la surface d'une roche ») sont celles qui apprécient de vivre sur les rochers, les pierres ou plus généralement sur les surfaces minérales. Ce sont des organismes animaux, fongiques ou végétaux (espèces lithophytes ou lithophiles, qui apprécient ou sont obligées de vivre dans un milieu de roches et de pierres) ou microbiens qui vivent à la surface (émergée ou immergée) de roches. Ces espèces rupicoles sont généralement particulièrement résistantes ou adaptées à des stress particuliers (exposition aux ultraviolets, au vent, à la déshydratation, à l'alternance de périodes jour/nuit, saisons chaudes et froides, sèches et humides...). thumb|left|Pinguicula gypsicola, espèce adaptée à une roche riche en gypse. Si ces espèces vivaient en s'enfonçant dans la roche même, on les dirait endolithiques ou endolithes. Elles font toutes partie du "lithobionte". Les espèces muricoles sont celles qui se sont adaptées aux murs ou autres parois de constructions humaines, y trouvant un habitat de substitution. Sous l'eau ou dans une zone en permanente exposée à des éclaboussures, on peut parler de pour décrire la fine couche algale (microalgues) et microbienne qui se développe sur les rochers immergés en eau douce, estuarienne ou marine. Dans certaines zones turbides et/ou de fort courant, ce biofilm est une source discrète mais importante de nourriture pour de nombreuses espèces. Chez les végétaux et lichens, les épilythes les plus faciles à observer sont les lichens (symbiose algue-champignon), certaines plantes (mousses, fougères, plantes dites supérieures) mais des algues et bactéries photosynthétiques sont fréquemment aussi observées croissant sur de la roche, en s'en servant comme support, voire comme source d'oligoéléments. Les végétaux ou lichens épilithiques sont toujours des organismes autotrophes photosynthétiques ; ils sont capables d'absorber l'humidité de l'air, de collecter la rosée et trouvent les sels minéraux dans les particules qu'ils captent dans l'air, dans l'eau de ruissellement, dans la pluie, et parfois dans l'humus ou la nécromasse qui peut s'accumuler sur la roche.