L'histoire de la Californie est l'histoire de l'État américain de Californie, qui existe depuis 1850, mais aussi celle du territoire beaucoup plus vaste que les Espagnols appelaient « Californie » à l'époque de la vice-royauté de Nouvelle-Espagne (capitale : Mexico), créée à la suite de la conquête de l'Empire aztèque par Hernán Cortés en 1521. Lorsque les explorateurs espagnols l'atteignent au , la Californie est habitée depuis plus de par des tribus amérindiennes, dont le niveau économique et culturel est inférieur à celui des Aztèques, des Incas ou des Mayas. Les Espagnols appellent alors « Californie » un vaste territoire semi-légendaire situé au nord-ouest et au nord de la Nouvelle-Espagne, dont l'exploration reste longtemps limitée : après les expéditions de Francisco de Ulloa (1539) et de Hernando de Alarcon (1540) dans le golfe de Californie et sur le cours inférieur du Colorado, et celle de Francisco Vásquez de Coronado sur la rivière Gila et jusqu'à l'actuel Kansas (1540-1542), à la (vaine) recherche des cités d'or, mythe médiéval remontant au , ces territoires plutôt pauvres et décevants sont laissés de côté durant durant le . Au cours du , les Britanniques et les Français commencent à s’intéresser à la Californie, suivis par les Russes au début du . La colonisation espagnole commence en réaction à cette menace, à partir de 1765, sous l’impulsion de Charles III. Cette colonisation repose sur trois piliers : les missions, chargées de la conversion des Amérindiens ; les presidios, qui assurent la défense du territoire ; les pueblos, où résident les colons. En 1768, est créée la province de Californie (Californias, capitale : Monterey), qui inclut en principe les vastes territoires de l'intérieur. Cette province est divisée en 1804 entre Basse-Californie (capitale : Loreto) et Haute-Californie (Monterey). À la suite de l’indépendance du Mexique (1821), les deux provinces entrent dans la fédération mexicaine.