Les Méotes (grec Μαιῶται, Maiōtai; latin Mæotæ, Maeotae, Maeotici ou Mæotici) sont un peuple ou une confédération probablement scythe ou à dominante scythique, vivant dans l'Antiquité d'agriculture, de pêche et élevage dans le bassin hydrographique du Hypanis ou Hermonis (actuel Kouban) à l'est du Μαιῶτις λίμην (Maiôtis límên ou palus Maiotis (« marais, lac ou lagune Méotide », actuelle mer d'Azov). L'étymologie du nom et l'identité de ce peuple restent floues, leur langue n'ayant pas été préservée et étant inconnue à quelques toponymes et patronymes près. Les écrivains antiques les caractérisent comme , ce qui implique une langue probablement indo-iranienne. Cette conclusion semble confirmée archéologiquement du fait de similitudes observables entre leur culture matérielle et celle des peuples cavaliers scythiques vivant plus au Nord, en particulier dans la culture funéraire (visage et genoux à l'est), dans des céramiques qui ont été retrouvés ou des styles de vêtements, de sorte que cette hypothèse est relativement commune dans la recherche. Edward James et William Smith étaient d'avis que le terme « Méotes » (Maeotians en anglais) désignait globalement divers peuples vivant autour de l'actuelle Mer d'Azov, plutôt qu'un certain peuple en particulier. Les tribus « méotes » mantionnées sont les Sindis, les Dandarides, les Toreatae, les Agri, les Arrechi, les Ixomates, les Tarpetes, les Obidiaceni, les Sittaceni, les Dosci et quelques autres. Parmi elles, les Sindis sont les mieux attestés, peut-être parce qu'ils étaient dominants parmi les Méotes. La langue des Méotes ou même la famille linguistique à laquelle elle appartenait est incertaine. Une princesse des Ixomates s'appelait Tirgatao, qui a été rapprochée du patronyme Tirgutawiya figurant sur une tablette hourrite d'Alalakh. vignette|gauche|Carte de l'Empire romain sous Hadrien (117-138 de notre ère), montrant au Nord-Est le sinus (lacus) Maeotis (« golfe (lac) des Méotes »). Karl Eichwald pensait que les Méotes étaient originaires du sous-continent indien, mais cette opinion reste minoritaire parmi les érudits.