vignette|Traité des Eunuques, 1707.|alt= Un eunuque est un homme castré. La castration se limite généralement à l'ablation des testicules mais il arrive qu'elle concerne également le pénis, connue alors sous le nom de pénectomie (souvent avec un tube inséré pour garder l'urètre ouvert). Le mot vient du grec ancien : (« lit ») et (« garder »), soit « gardien du lit » (en latin cubicularius) — ce qui atteste le rôle traditionnel de l'eunuque comme gardien du harem. Dans la Chine ancienne, la castration était à la fois une punition traditionnelle (jusqu'à la dynastie Sui) et un moyen d'obtenir un emploi dans le service impérial. À la fin de la dynastie Ming, il y avait (宦官 huàn'guān, ou 太監 tàijiān) dans la Cité interdite. La valeur d'un tel poste était importante car elle pouvait permettre d'obtenir un pouvoir immense qui dépassait parfois celui du premier ministre. Cependant, la castration par elle-même fut finalement interdite. Le nombre d'eunuques n'était plus estimé qu'à 470 en 1912, lorsque la fonction fut abolie. La justification de cette obligation pour les fonctionnaires de haut rang était la suivante : puisqu'ils ne pouvaient procréer, ils ne seraient pas tentés de prendre le pouvoir pour fonder une dynastie. À certaines périodes, un système similaire a existé au Viêt Nam, en Inde, en Corée et dans d'autres contrées du monde. Eunuques dans la Rome antique La pratique de la castration était également installée en Europe dès l'antiquité chez les Grecs et les Romains. Aux périodes les plus anciennes, elle a surtout concerné le domaine religieux. Ceux qui vénéraient la déesse Cybèle par exemple pratiquaient des rituels d'auto-castration (sanguinaria). vignette|Genèse, Bible, Westminster Leningrad Codex.|alt= La Bible hébraïque (Tanakh) évoque à plusieurs reprises le mot hébreu sârîs (סריס) dont une racine a le sens de « castrer », couramment traduit par « eunuque », mot qui peut aussi désigner celui qui n'a pas de descendance, un étranger (נכר), un serviteur (ebed) ou un chambellan (cariyc), un haut fonctionnaire du pouvoir comme « Ebed-Mélec (trad.