Thot (en grec ancien , de l'égyptien ancien Djehouty) est dans la mythologie égyptienne le dieu lunaire de Khemenou (Hermopolis Magna) en Moyenne-Égypte. Il est essentiellement le dieu de l'écriture et le scribe des dieux au savoir illimité. Quand Thot devint dieu de la sagesse, la déesse Seshat fut considérée comme sa compagne et assistante mais parfois aussi comme la fille qu'il aurait eue avec la déesse Nehemetaouay. Seshat devint par la suite la déesse de l'écriture, de l'astronomie/astrologie, de l'architecture et des mathématiques ; à ce titre, elle était à la fois la protectrice des bibliothèques, des scribes, des écoliers, des architectes et la gardienne des archives royales.
Représenté comme un ibis au plumage blanc et noir ou comme un babouin hamadryas, Thot capte la lumière de la Lune, dont il régit les cycles, à tel point qu'il fut surnommé « le seigneur du temps ».
Dans la tombe de (KV34), neuf babouins précédés de douze serpents accueillent le Soleil représenté comme un scarabée sur une barque.
Lorsqu'il est représenté sous la forme d'un babouin, il est aussi le Soleil levant (fresque de babouins dans les temples ou sur le socle des statues). Les babouins ont pour habitude de pousser des grands cris d'affirmation territoriale au lever du jour, juste avant le lever du Soleil ; cette habitude leur valut d'être associés à la renaissance solaire car ils acclamaient l'astre à son apparition.
Un texte d'Edfou relate sa naissance :
L'ibis est reconnu pour sa capacité à différencier une eau potable d'une eau non potable. De ce fait, sa transposition divinisée en fait un animal-dieu du savoir. Par extension, il est celui qui détient le savoir, et donc qui le transmet ; il devient naturellement le maître des écrits dans une société où l'écriture hiéroglyphique est restreinte au cercle des initiés, contrairement à l'écriture démotique, plus populaire. Thot prend donc naturellement une forme mixte d'homme à tête d'ibis.
Inventeur de l'écriture et du langage, il est la « langue d'Atoum » et le scribe des dieux.