Une cabale est une forme de complot ourdi par un groupe de personnes unies autour d’un projet secret visant à conspirer pour le succès de leurs opinions et de leurs intérêts au sein d’un État ou d’une communauté donnée.
La kabale signifie « arbre de vie ». Elle est considérée comme une carte de la conscience et un symbole géométrique de l'Univers (Richard Buckminster Fuller et la théorie sur la géométrie de l'Univers)
Kabbale (Qabalah en hébreu) signifie « réception » au sens le plus général mais le terme est parfois interprété comme « tradition ».
Le terme kabbale se diffuse à partir du en Catalogne, en Castille, en Languedoc et en Provence, puis dans le reste de l'Europe, grâce notamment au rayonnement de l’Ecole kabbalistique de Gérone. Au fil des siècles, les termes Kabbale puis cabale apparaissent dans la langue française. L'orthographe caballe (caballe monastique, Rabelais, le Tiers-livre, 1546) est parfois utilisée.
Le philosophe et philologue français Charles Mopsik rappelle la différence orthographique entre cabale et kabbale :
Le mot anglais cabal dans son interprétation moderne apparaît ensuite en Angleterre au , sous les règnes de Jacques et de pour désigner une doctrine ésotérique ou un secret.
Dès la seconde moitié du , le mot se répand dans les milieux politiques : cabale des Importants en France, ministère de la Cabale en Angleterre.
On a surtout employé cette expression en matière de théâtre, pour désigner un complot formé dans le but de faire tomber une œuvre ou un acteur. On l’a quelquefois aussi appliquée à une dont le but est au contraire de faire applaudir à outrance.
C’est une cabale qui, sur un signe de Richelieu, se mit à attaquer le Cid de Corneille et qui débuta par l’écrit de Scudéry intitulé Observations critiques sur le Cid (1637). Appelée à donner son avis, l’Académie française censura bien la pièce, mais le cardinal n’en fut pourtant pas satisfait, parce que des éloges se mêlaient aux critiques du poète.