Dans la tradition juive, tout père doit racheter son enfant (hébreu פדיון הבן, Pidyon HaBen), le premier-né masculin, à Dieu.
Cette tradition ne s'applique pas aux Cohanim et Leviim.
Le Pidyon HaBen est une mitsva, une loi, et est toujours observé aujourd'hui, en particulier par les Juifs traditionalistes, orthodoxes ou massortis. Cette pratique s'inscrit dans une conception plus générale qui veut que chaque premier produit (prémices) du travail de l'Homme ou de ses biens soit consacré à Dieu.
Cet enfant mâle doit être le premier-né de sa mère qui n'aura pas fait antérieurement de fausse-couche après 40 jours de grossesse ni subi d'avortement auparavant, et doit être mis au monde par voie basse. Si la fausse couche est survenue entre le jour et le troisième mois de grossesse, le rachat de son fils suivant peut avoir lieu mais la bénédiction dite par le père est omise.
Les Lévites et les Cohanim ne rachètent pas leur fils premier-né lors de la cérémonie du Pidyon HaBen. La raison en est que les Lévites, en tant que substituts du premier-né, sont engagés à exercer un ministère et à assister les Cohanim dans le service divin, et ne peuvent être rachetés de cette obligation de service.
Le premier-né de la fille d'un Lévite ou d'un Cohen n'est pas racheté.
Le rachat du premier-né est estimé à 5 sicles d'argent du sanctuaire (ou 100 guéras) pour un mâle d'un mois et au-dessus ; il se fera pour tout premier-né âgé d'un mois.
Nombres 18:16 - .
Le guéra équivalait à 160 grains d'orge, environ (16,4 onces ou 1,025 lb).
5 sicles X 20 guéras
100 guéras X 465 g ou 160 grains d'orge
ou grains d'orge (*)
() C'est à la valeur de l'orge qu'on déterminera l'équivalence en argent. À titre informatif, le prix de l'orge du printemps 2020 s'estimait à 154 €/T.
La somme remise peut être d'une valeur supérieure à celle indiquée.
vignette|Éléments d'un Pidyon HaBen en 2008
À ceux qui se consacrent au service de Dieu.
À l'époque de Moïse, la tribu qui recevait le rachat des premiers-nés était la tribu de Lévi, dont tous les membres étaient entièrement dédiés au sacerdoce et à l'offrande des sacrifices à Dieu.