Le zazaki (appelé aussi kirmanjki, kirmancki, kirdki, dimli, dimilki) est une langue indo-européenne du groupe des langues iraniennes, parlé par les Zazas habitant dans les régions de Bingöl, Tunceli, Elâzığ et de Diyarbakır en Turquie. Selon le linguiste Jacques Leclerc, de l'Université Laval, au Canada, le zazaki est une langue kurde. Il est parlé aussi dans d'autres provinces du Kurdistan (dans le Sud). Le zazaki partage de nombreuses caractéristiques, des structures et du vocabulaire avec les langues de la mer Caspienne Talysh, Gilaki et Mazandarani. Le zazaki est classé par le SIL International comme une macro-langue, comprenant les variétés du dimli (ou zazaki du Sud) et du kirmanjki (ou zazaki du Nord). L'iranologie (la science, entre autres, des langues iraniennes) dit que le zazaki est une langue autonome de la branche nord-ouest des langues iraniennes, dont font également partie les langues kurdes kurmanci et soranî. Dans cette même branche nord-ouest, les langues kurdes forment, avec des dialectes centre-iraniens, un sous-groupe génétique; le zazaki forme en revanche avec le gurani une sous-unité indépendante Zaza-Gorani, qui vraisemblablement montre des relations plus étroites avec le baloutche. Déjà des chercheurs linguistiques du (par exemple Peter Lerch) affirmèrent que le zazaki n'était pas un dialecte du kurde, mais langue autonome de la famille linguistique iranienne. Cela appuya les propos des iranologues allemands Oskar Mann et Karl Hadank, et , dont en 1932 fut issue la première grammaire quasi complète du zazaki sous le titre Mundarten der Zaza (dialecte des zazas). D'anciens avis considérant le zazaki comme, « au sens large », une « langue kurde » (par exemple en 1880), sont considérés aujourd'hui comme dépassés. langue morte centre-iranienne, que ne partagent pas le persan (langue du Sud-Ouest de l'Iran) et ses versions antérieures. Toutefois, on ne peut pas savoir si le parthe a été une version antérieure directe du zaza. La langue zaza est encore souvent considérée aujourd'hui, pour des raisons politiques et culturelles, comme une langue kurde.