Le « concile de Jérusalem » — ou « assemblée de Jérusalem » ou « réunion de Jérusalem » ou encore « concile des apôtres » — est un nom appliqué rétrospectivement à des discussions décrites dans le livre des Actes des Apôtres, quinzième chapitre, tenues sous la direction de Jacques le Juste et qui sanctionnent l'ouverture de la communauté des Juifs chrétiens aux « païens » au milieu du .
D'après les Actes des Apôtres, à la suite du retour de Paul de Tarse et de Barnabé d'Antioche, une controverse se pose au sein des tenants de Jésus de Nazareth sur la possibilité du salut des non-Juifs ; la question est alors portée à Jérusalem.
Une réunion d'apôtres, représentés par Pierre, et d’Anciens, représentés par Jacques le Juste, s'y tient pour répondre plus précisément à la question de savoir si la circoncision est nécessaire au salut ou si la seule foi en Jésus est suffisante. Faut-il être d'abord Juif avant d'entrer dans la communauté ? La circoncision et la filiation juive sont-elles secondaires au point d'admettre des non-Juifs ? La question se déplace sous l'influence des pharisiens chrétiens sur l'observance stricte de la Loi, y compris la circoncision tandis que Pierre expose comment les nations païennes sont devenues croyantes en entendant de sa bouche la parole de l'Évangile.
La question est donc double et le discours de Pierre répond en fonction du salut tandis que celui de Jacques s'articule en fonction de la Loi. C'est, en filigrane, la question du rôle du Christ dans le salut de Dieu et l'organisation des rapports entre Juifs et non-Juifs dans les premières communautés judéo-chrétiennes.
Ces événements sont généralement datés des environs de l'an 50, une dizaine d'années avant la mort de Jacques le Juste, « frère de Jésus ». Les indices littéraires amènent à diviser ce concile de Jérusalem en deux périodes distinctes : l'une vers 49-50, dominée par Pierre, portant sur la question du salut, dans une théologie du Christ et de l'Esprit.