vignette|La salle Le Peletier, siège de l'Opéra de Paris au milieu du . L’opéra français est l’une des traditions opératiques les plus importantes en Europe. Il contient des œuvres de compositeurs de l'envergure de Rameau, Berlioz, Gounod, Bizet, Massenet, Debussy, Ravel, Poulenc et Messiaen. De nombreux compositeurs nés à l'étranger ont également joué un rôle important dans la tradition française, notamment Lully, Gluck, Salieri, Cherubini, Spontini, Meyerbeer, Rossini, Donizetti, Verdi ou Offenbach. L'opéra français proprement dit commence à la cour de (au moment de l'âge d'or du théâtre) avec l'œuvre de Jean-Baptiste Lully, Cadmus et Hermione (1673), prototype de l'ancienne tragédie lyrique, bien que diverses expériences aient déjà eu lieu avec ce genre, notamment Pomone de Robert Cambert. Lully et son librettiste Quinault créent la tragédie en musique, genre musical dans lequel la musique de danse et l'écriture chorale sont particulièrement importants. La tragédie lyrique française connaît son heure de gloire aux avec le trio Lully-Rameau-Gluck. Au milieu du , un autre genre gagne en popularité en France, l'opéra-comique, dans lequel les airs alternent avec le dialogue parlé. Dans les années 1820, l’influence gluckienne en France cède la place aux opéras de Rossini dont le Guillaume Tell contribue à la fondation d'un nouveau genre, le Grand opéra, une forme dont le représentant le plus célèbre est Giacomo Meyerbeer. Un opéra comique plus léger connaît également un succès retentissant aux mains de Boïeldieu, Auber, Hérold et Adam. Cet opéra fait l'objet de sarcasmes d'artistes romantiques comme Hector Berlioz qui est tenu à l'écart de la gloire officielle française. Dans la seconde moitié du , Jacques Offenbach fait florès sur les scènes lyriques du monde entier avec un nouveau genre, l'opérette. Cette période est également marquée par l'opéra-comique Carmen de Georges Bizet, œuvre opératique la plus jouée et la plus célèbre dans le monde. Au , l'opéra français est de plus en plus varié et individualisé.