Le nom de Russes blancs (en russe : белые, ou péjorativement nommés par les bolcheviks беляки, beliak) ou de Mouvement blanc (Бѣлое движенiе/Белое движение, Beloïe dvijeniïe) désigne la partie de la population russe n'ayant pas accepté la révolution russe, ou plus spécifiquement la prise de pouvoir par les bolcheviks, au début du . L'expression englobe ceux ayant lutté contre le nouveau régime lors de la guerre civile russe au sein des armées blanches mais ne désigne cependant pas de manière exclusive les personnalités militaires ; au-delà du contexte de la guerre civile, elle désigne l'ensemble des personnes ayant quitté la Russie après la révolution d'Octobre, voire après la révolution de Février. Dans la plupart des cas, l'expression Russes blancs se réfère aux opposants monarchistes à la Russie soviétique, partisans du tsar et de la Russie impériale et qu'il convient de distinguer des « réfugiés russes » partisans d'une évolution démocratique non violente. Le terme peut également désigner par extension les descendants des premiers émigrés.
Guerre civile russe
Fidèles au tsar Nicolas II ou au régime du gouvernement provisoire, les Russes des armées blanches luttent contre l'Armée rouge et contre les « armées vertes ». Ces contre-révolutionnaires sont menés par d'anciens cadres de l'Armée impériale : Koltchak, Denikine et Wrangel. Ils ont notamment reçu l'aide de troupes britanniques, françaises et américaines pour lutter contre le « communisme de guerre ». Si la Russie est à ce moment-là très affaiblie par la Première Guerre mondiale, la guerre civile qui oppose les « Rouges » communistes et les « Blancs » tsaristes (entre autres conflits internes : révolte des paysans, lutte des nationalités périphériques, guerre contre les autres formations socialistes) a généré huit à dix millions de morts.
La coalition des armées blanches étant mal coordonnée et peu soutenue par la population, la guerre civile est perdue et la majorité des Russes blancs s'exile dans le reste de l'Europe et du monde.