vignette|Champ non-cultivé durant la chemitta, près de Rosh Ha-Ayin, 2007.
La chemitta, shemitah ou shmita (en hébreu : he, « [année de] rémission ») est une définie par la Torah pour l’agriculture : tous les sept ans, les agriculteurs juifs doivent observer une année de jachère. En quelque sorte, les terres doivent se reposer comme les humains doivent le faire le septième jour de la semaine ainsi que l’indique Dieu à Moïse : « Mais la septième année sera un shabbat, un temps de repos pour la terre, un shabbat en l’honneur de l’Éternel : tu n’ensemenceras point ton champ, et tu ne tailleras point ta vigne. » Cette pratique est, par analogie, à l'origine de l'emploi de l'expression « année sabbatique » dans ses acceptions contemporaines.
En Israël, certains considèrent que seules les terres détenues par des propriétaires juifs sont concernées par la jachère. Il est donc permis aux propriétaires juifs de revendre leurs terres à des acheteurs arabes avant l'année de chemitta, les utiliser en location, puis les racheter après l'année de chemitta. Ce qui est couramment pratiqué et convient aux deux parties. Cependant, cette pratique n'est pas approuvée par tous, et certains rabbins considèrent cela comme une mauvaise interprétation de la Torah.
La rémission sabbatique concerne aussi les dettes. Le Deutéronome indique : « Tous les sept ans, tu feras relâche. Et voici comment s’observera la relâche. Quand on aura publié la relâche en l’honneur de l’Éternel, tout créancier qui aura fait un prêt à son prochain se relâchera de son droit, il ne pressera pas son prochain et son frère pour le paiement de sa dette. » La date précise de rémission des dettes est celle de la fête des tabernacles : « Moïse leur donna cet ordre : Tous les sept ans, à l’époque de l’année de la relâche, à la fête des tabernacles, quand tout Israël viendra se présenter devant l’Éternel, ton Dieu, dans le lieu qu’il choisira, tu liras cette loi devant tout Israël, en leur présence. »
En situation de faillite personnelle, le débiteur insolvable pouvait finir esclave de son créancier.