Le pacte d'Umar est supposé avoir été édicté en 717 par le calife omeyyade Umar ben Abd al-Aziz (682-720), communément appelé . Il s'agirait, en partie, d'un traité entre ce calife et les monothéistes non musulmans, les « gens du Livre », placés sous le régime de la dhimma (et appelés pour cela dhimmis). Les versions les plus anciennes de ce pacte qui nous sont parvenues datent du , mais sûrement pas des premiers temps de l'islam. Il n'est donc pas possible d'attribuer la paternité de ce pacte au deuxième calife Omar ibn al-Khattâb, certains spécialistes remettant en cause son authenticité même. Ce document semblerait être en fait , c'est-à-dire Umar ben Abd al-Aziz. De là, il semble qu'une confusion volontaire a été faite pour l'attribuer à Omar ibn al-Khattâb. L'origine de ce traité était composée de restrictions visant la sécurité militaire des premiers conquérants, restrictions qui se transformèrent en interdits légaux et sociaux par la suite.
Le document se présente comme une lettre que les chrétiens de Syrie auraient adressée à ʿUmar b. al-Khaṭṭāb, le deuxième calife (634-644), et dans laquelle ils lui faisaient connaître les conditions de leur soumission. aurait approuvé les termes de la lettre tout en y ajoutant deux clauses supplémentaires.
Le texte du pacte d'Umar d'après Turtushi (mort en 1126), le plus ancien auteur ayant rapporté cette convention :
« Au Nom d'Allāh, le Bienfaiteur miséricordieux !
Ceci est une lettre adressée par les chrétiens de telle ville, au serviteur d'Allāh, 'Umar b. Khattāb, commandeur des Croyants.
Quand vous êtes venus dans ce pays, nous vous avons demandé la sauvegarde pour nous, notre progéniture, nos biens et nos coreligionnaires.
Et nous avons pris par devers vous l'engagement suivant :
Nous ne construirons plus dans nos villes et dans leurs environs, ni couvents, ni églises, ni cellules de moines, ni ermitages. Nous ne réparerons point, ni de jour ni de nuit, ceux de ces édifices qui tomberaient en ruine, ou qui seraient situés dans les quartiers musulmans.