Les Âhom ou Tai Âhoms sont un groupe de peuples de langue thaïe qui s'installa dans la région de l'Assam au . Ils sont à l'origine d'une dynastie de râjas qui régna sur une partie de ce qui est l'État actuel de l'Assam du à 1822. Venant de Birmanie, Sukaphâ ou Chao Ka Phâ (? - 1268), un prince Shan, soumet les Morans et les Borahis, deux tribus mongoles installées là, en 1215, se fixe en Assam et fonde la dynastie des Âhom et le royaume de Kâmarûpa de capitale Chareido et qui comprend l'Assam et l'Arakan. Les Âhoms qui maîtrisent la riziculture étendent leur territoire en vassalisant des petits royaumes comme celui de Chutiya au nord-est, des Kacharis au sud-ouest ou des chefs de tribus Bhuyan à l'ouest et au nord-ouest. Les Âhom, tout d'abord animistes, s'hindouisent dès le , mais le royaume devient officiellement hindouiste seulement en 1714, année où ils abandonnent leurs habitations traditionnelles sur pilotis et l'inhumation de leurs morts. Les Moghols tentent en vain de contrôler le pays. Seul Mîr Jumla, le gouverneur du Bengale d'Aurangzeb, remporte un succès significatif et occupe brièvement Garhgaon qui est alors la capitale des Âhom (1662-1663). Leur dernière tentative, en 1671, avec une armée commandée par le râja Ram Singh d'Amber, général des armées mogholes, est un échec et ils sont défaits, à la bataille de Saraighat, par le général Lachit Borphukan dans la région de l'actuelle Guwahati. La dynastie atteint son apogée sous les règnes de Gadadhâr Singh (1681-1696) et son successeur Rudra Singh (1699-1714). Au début du , le râja Bali Narayan du Darrang demande l'aide des Âhom contre l'envahisseur moghol, et après sa défaite et sa mort, s'emparent de son royaume. Puis leur pouvoir entre en déclin au , tant sous l'effet de désordres intérieurs que sous la pression d'envahisseurs aux frontières, le Darang retrouve alors son indépendance. Au début du , par suite de troubles intérieurs permanents, l'armée birmane, appelée en 1810 par une faction, occupe le royaume en faisant preuve d'une grande cruauté.