thumb|200px|Statue trouvée en 1551 sur la Via Tiburtina à Rome, représentant peut-être Hippolyte de Rome. Bibliothèque apostolique vaticane. Hippolyte (v. 170-235) connu sous le nom d’Hippolyte de Rome est suivant la Tradition un exégète et théologien, antipape de 217 à 235, mort martyr sous Maximin le Thrace en Sardaigne. L'identité du personnage connu sous ce nom ainsi que les œuvres qui lui sont attribuées sont l'objet de débats dans la recherche contemporaine. Hippolyte est le seul antipape honoré par l'Église catholique. Reconnu saint, il est célébré le 13 août. Hippolyte est Grec, originaire d'Alexandrie, et ancien élève d'Irénée de Lyon. Il est sans doute l'écrivain chrétien le plus prestigieux de l'époque, en tout cas dans la partie occidentale de l'Empire romain. Aussi accepte-t-il mal la qualité qu'il estime médiocre des deux papes (évêques) précédents, Zéphyrin et surtout Calixte . S'il se contente de critiquer Zéphyrin, il s'oppose avec force au pape Calixte qu'il accuse d'introduire de nouvelles coutumes dans l'Église. Il rejette totalement la volonté de Calixte d'autoriser les unions entre esclaves et patricien(ne)s. Pour lui il s'agit d'un concubinage pur et simple, totalement inadmissible. Il est plausible que ce conflit soit aussi un conflit de « castes » entre un pape de basse extraction (ancien esclave et affranchi) et un Hippolyte de plus noble extraction et imbu de sa supériorité intellectuelle. Il veut aussi garder le grec comme langue liturgique alors que le latin le remplace dans le Nord de l'Afrique et à Rome. Ainsi, un groupe de ses partisans va l'élire évêque de Rome en 217, concurremment à Calixte . Pour cette raison, il est souvent présenté d'une façon anachronique comme le premier « antipape » de l'histoire. Le titre de pape n'a été spécifiquement donné qu'en 306 à l'évêque d'Alexandrie et de manière locale, puis, au lendemain du Premier concile de Nicée en 325, d'une manière affectueuse à tous les évêques participants au concile.