Jacques Bouveresse, né le à Épenoy (Doubs) et mort le à Paris (12e), est un philosophe français. Influencé par Ludwig Wittgenstein, le cercle de Vienne et la philosophie analytique, Jacques Bouveresse défend une position rationaliste dont le prolongement éthique est la modestie intellectuelle. Les valeurs de clarté, de précision et de mesure, qui définissent pour une part la rationalité, se traduisent, du point de vue moral, par une dénonciation des abus dont peuvent se rendre coupables les milieux intellectuels en général et le milieu philosophique en particulier. C’est dans cet esprit que Bouveresse a étudié les œuvres de Wittgenstein, Robert Musil et Karl Kraus. Ses domaines d’étude comprennent la philosophie de la connaissance, des sciences, des mathématiques, de la logique et du langage, et la philosophie de la culture. Il est élu en 1995 au Collège de France, où il a intitulé sa chaire « Philosophie du langage et de la connaissance ». Par la suite, de 2010 à sa mort, il est professeur honoraire de cette institution. Né le à Épenoy (Doubs, France), dans une famille franc-comtoise originaire de Neuchâtel ayant fui la Suisse au moment de la Réforme, Jacques Flavien Albert Bouveresse est le neveu de l'Abbé Bernard Bouveresse, prêtre et résistant, le cousin germain de Renée Bouveresse, philosophe et psychologue, et le cousin lointain de l'Abbé Alfred Bouveresse, prêtre et spécialiste d'histoire régionale. Jacques Bouveresse fait ses études secondaires au petit séminaire de la Maîtrise de Besançon puis au grand séminaire de Faverney, en Haute-Saône, où il passe deux années de préparation au baccalauréat de philosophie et de philosophie scolastique. Il suit ensuite les classes préparatoires littéraires au lycée Lakanal de Sceaux, et entre en 1961 à l'École normale supérieure de la rue d'Ulm, où il est un élève particulièrement brillant. En 1965, il est reçu premier à l'agrégation de philosophie. Il devient rapidement un spécialiste du positivisme logique.