Un syllogisme statistique (ou syllogisme proportionnelle, ou inférence directe) est un syllogisme non déductif. Il fait valoir, en utilisant le raisonnement inductif, la généralisation du vrai à un cas particulier.
Les syllogismes statistiques peuvent utiliser des mots qualificatifs comme «la plupart», «fréquemment», «presque jamais», «rarement», etc., ou peuvent avoir une généralisation statistique comme l'un ou l'autre de leurs prémisses.
Par exemple:
Presque tous les gens sont plus grands que 1 mètre
Pierre est une personne
Par conséquent, Pierre est plus grand que 1 mètre
La prémisse 1 (prémisse majeure) est une généralisation, et l'argument tente de tirer une conclusion de cette généralisation. Contrairement à un syllogisme déductif, les prémisses soutiennent logiquement la conclusion plutôt que de strictement l'impliquer: il est possible pour les prémisses d'être vrai, et que la conclusion soit fausse, mais c'est peu probable.
Forme générale:
X proportion de F sont G
I est F
I est G
En forme abstraite, F est appelé la «classe de référence», G la «classe d'attribut» et I est l'objet individuel.
Contrairement à de nombreuses autres formes de syllogisme, un syllogisme statistique est inductif, donc lors de l'évaluation de ce genre d'argument, il est important d'étudier s'il est plutôt fort ou faible, avec les autres règles de l'induction (par opposition à la déduction). Dans l'exemple ci-dessus, si 99 % des gens sont plus grands que 1 mètre, alors la probabilité que la conclusion soit vrai est de 99 %.
L'importance du syllogisme statistique a été sollicité par Henry E. Kyburg, Jr., qui a soutenu que toutes les déclarations de probabilité pourraient être attribués à une inférence directe. Par exemple, lors du décollage d'un avion, notre confiance (mais pas certitude) que nous allons atterrir en toute sécurité est basée sur notre connaissance que la grande majorité des vols atterrissent en toute sécurité.