L’hôtel de Besenval est un hôtel particulier situé au Faubourg Saint-Germain, au 142 de la rue de Grenelle dans le de Paris. Il est inscrit au titre des monuments historiques par arrêté du 20 octobre 1928. Cet hôtel particulier classé monument historique, avec sa cour d'honneur et son vaste jardin à l'anglaise dit entre cour et jardin, que nous connaissons aujourd'hui sous le nom d’hôtel de Besenval en tant que siège de l'ambassade de la Confédération suisse en France, remonte à l'origine à la résidence de plain-pied Hôtel Chanac de Pompadour, construite en 1704 par l'architecte Pierre-Alexis Delamair pour l'abbé Pierre Chanac de Pompadour. Après la mort de l'abbé en 1710, le bâtiment changea plusieurs fois de propriétaire. En 1750 le nouveau propriétaire était Louis-Guy de Guérapin de Vauréal, ambassadeur de France à Madrid et évêque de Rennes. Il n'apporta guère de modifications à l'édifice. Quelques années plus tard, en 1767, le palais soit finalement acquis par Pierre Victor, baron de Besenval de Brunstatt, un officier de solde suisse au service de la France. Besenval, qui vivait en France depuis l'âge de six ans et disposait d'excellentes relations avec la cour royale française et surtout avec la reine Marie-Antoinette, était issu d'une des plus puissantes familles patriciennes soleuroises. Le baron, passionné d'art et à la carrière militaire exemplaire - il devint lieutenant-colonel du régiment des gardes suisses en 1767 et commandant en chef des troupes et garnisons de l'intérieur de la France en 1781 - fit réaliser d'importants travaux de transformation et d'agrandissement du palais par l'architecte Alexandre-Théodore Brongniart à partir de 1782. Brongniart lui construisit entre autres une salle à manger, une galerie pour sa collection de tableaux ainsi qu'un nymphée au sous-sol, un bain en forme de halle à l'antique, dont les vestiges sont encore visibles aujourd'hui. Ce bain a été décoré artistiquement par le sculpteur Claude Michel, dit Clodion, qui a réalisé entre autres des bas-reliefs représentant des scènes érotiques, qui font aujourd'hui partie des collections du Louvre.