Une fraude archéologique est une fraude scientifique liée à l'archéologie. Elle peut consister en une production de faux objets supposés anciens, en l'introduction frauduleuse d'objets faux ou authentiques dans de vrais niveaux archéologiques, voire en la création de toutes pièces d'un site archéologique. Il existe également des exemples de fraudes paléontologiques comme celle liée à l'Archaeoraptor. Comme les faux artistiques, la plupart des fraudes archéologiques sont motivées par l'appât du gain. La valeur monétaire d'un objet censé dater de plusieurs milliers d'années est plus grande que celle du même objet vendu comme souvenir. Il arrive donc que de faux objets archéologiques soient confectionnés afin d'être vendus sur le marché des antiquités, voire à des musées. Toutefois, les auteurs de fraudes archéologiques ou paléontologiques peuvent avoir d'autres motivations. Ils peuvent tenter de créer des preuves en faveur d'un point de vue ou d'une théorie qu'il défendent, ou au contraire contre des idées qu'ils rejettent. Si l'objectif est de créer une preuve dans le domaine religieux, il convient alors de parler de « fraude pieuse ». Ils peuvent également rechercher pour eux-mêmes une forme de célébrité ou de prestige en tant qu'inventeurs. Ainsi, La détection des fraudes archéologiques s'appuie sur les outils de l'archéologie. Dans la mesure où l'âge des objets est généralement le point le plus important, on fait appel à des méthodes de datation absolue comme la datation par le carbone 14. On peut également mettre en œuvre des analyses par activation neutronique instrumentale. Certains historiens et archéologues ont vivement critiqué le commerce des antiquités pour placer la recherche de profit et la collection d’œuvres d'art avant le souci de rigueur scientifique. Ce commerce favorise effectivement la fraude archéologique. Il semblerait que certains objets présentés dans des musées renommés soient d'origine douteuse ou tout au moins inconnue.