La renaissance des dinosaures est le nom donné à une révolution scientifique à petite échelle qui débuta à la fin des années 1960, et amena à un intérêt renouvelé des spécialistes et du grand public pour les dinosaures. Elle fut déclenchée par de nouvelles recherches et découvertes indiquant que les dinosaures auraient pu être des animaux actifs et à sang chaud, plutôt que les reptiles paresseux et à sang froid qu'on avait dépeints durant la première moitié du .
Cette nouvelle vision des dinosaures fut mise en avant par John Ostrom, qui affirmait que les oiseaux avaient évolué à partir des dinosaures cœlurosauriens, et surtout par Robert Bakker, qui défendit passionnément l'idée que les dinosaures étaient homéothermes, comme les mammifères modernes et les oiseaux. Bakker décrivait souvent ses idées comme une renaissance de celles populaires à la fin du , et se référait à la période de l'entre-deux-guerres comme au temps du « marasme des dinosaures ».
La renaissance des dinosaures amena à de profonds changements d'idées concernant presque tous les aspects de leur biologie, en particulier leur physiologie, leur évolution, leur comportement, leur écologie et leur extinction finale. Elle provoqua aussi l'apparition de multiples représentations des dinosaures dans la culture populaire.
Histoire évolutive des oiseaux
Dans la seconde moitié du , de nombreux naturalistes pensaient qu'il y avait une relation entre les dinosaures et les oiseaux, et que les dinosaures représentaient une étape intermédiaire de l'évolution entre reptiles et oiseaux.
Peu de temps après la publication par Darwin de l'Origine des espèces en 1859, Thomas Henry Huxley, biologiste britannique et défenseur de la théorie de l'évolution, suggéra que les oiseaux étaient les descendants des dinosaures. Il s'appuyait sur des similitudes des squelettes entre les dinosaures, le « premier oiseau » (Archaeopteryx), et les oiseaux modernes.