L’acting out ou acting-out est un terme de psychologie lié aux mécanismes de défense et d'autocontrôle. Ce terme signifie qu'on cède à une action au lieu d'y résister ou de maîtriser ses pulsions. L'action va habituellement au-delà des règles sociales et peut prendre des formes diverses : s'abandonner à une dépendance (alcool, drogue, vol, ...) ou, inconsciemment ou partiellement consciemment, attirer l'attention par des provocations ou des comportements anormaux.
De manière générale, l'action est auto-destructive ou dérangeante envers autrui, et empêche le développement de réponses plus appropriées aux sentiments ressentis.
Le terme a été traduit en français par passage à l'acte. Cependant, Jacques Lacan utilise cette dernière locution pour une notion différente.
Le « agieren » de Freud a été traduit dans un premier temps par « passage à l'acte ». Mais Jacques Lacan a trouvé cette traduction réductrice et incorrecte, et a préféré utiliser dans ses textes la traduction anglaise, « acting-out », et distinguer ce concept du « passage à l'acte ». L'acting-out ne se traduit pas forcément par des actions motrices. Il peut s'agir de provocations dans le comportement, de comportement « collant », de silences ou au contraire de verbalisation excessive. C'est une conduite toujours vers l'Autre, avec qui le patient est en conflit, et généralement plus organisée que le passage à l'acte, qui est impulsif. Certains auteurs, tels que Jean-Bertrand Pontalis ou Jean Laplanche ne procèdent pas à cette distinction, et ne voient pas de différence significative entre « acting-out » et passage à l'acte.
Les sentiments d'acting out peuvent être transformés en réactions plus constructives, comme une réelle conversation, par une thérapie facilitant l'expression ou la prise de conscience de ses sentiments. Le développement de la capacité à exprimer ses conflits de manière rassurante et constructive est un aspect important du contrôle de ses impulsions, de développement personnel et de protection de soi.