(« unité » en basque) était un parti politique indépendantiste basque d'extrême gauche, principalement actif en Espagne, dans le Pays basque et en Navarre. L'organisation apparaissait jusqu'en 2009 sur la liste officielle des organisations terroristes de l'Union européenne. Elle a été interdite en Espagne en 2003 du fait de ses liens avec Euskadi ta Askatasuna (ETA).
Depuis sa fondation, en 2000, Batasuna a porté divers noms, en raison d'illégalisations successives par les autorités espagnoles : Euskal Herritarrok, Sozialista Abertzaleak, Ezker Abertzaleak et AUB, Aukera Guztiak.
Le mouvement annonce sa dissolution le .
Batasuna était, avant tout, un parti indépendantiste. Il se disait aussi socialiste (proche des mouvances marxistes et anarchistes) et encore féministe et écologiste. Son principal objectif était la constitution d'un État socialiste basque, après avoir obtenu l'autodétermination et l'indépendance d'Euskal Herria (entité englobant les pays basques français et espagnols, ainsi que la Navarre).
Batasuna était considérée comme le bras politique de l'ETA par l'État espagnol, par la Cour européenne des droits de l'homme et par l'Union européenne. Elle était un parti nationaliste Basque refusant de condamner les attentats d'ETA. Le parti se défendait en arguant du fait qu'il était stérile et hypocrite de ne condamner qu'une seule forme de violence. Il faudrait dénoncer aussi celle du gouvernement espagnol, qui opprimerait le peuple basque. L'État espagnol affirmait lui que toute violation des droits de l'homme avait cessé depuis la fin de la dictature franquiste et que toute revendication violente était inacceptable, déclaration qu'il n'a à ce jour toujours pas pu vérifier. Dans les faits, peu d'entités fédérées dans le monde disposaient de plus de pouvoirs que le Pays basque espagnol (si on le compare, par exemple, au degré d'autonomie dont disposent les entités fédérées belges ou allemandes), qui avait été gouverné par des nationalistes modérés de la transition démocratique à 2009.