vignette|upright=1.8|Détail d’un tableau de 1666, par un artiste inconnu, représentant l’incendie tel qu’il devait apparaître dans la soirée du mardi à un observateur situé dans un bateau près des actuels docks de St Katharine. À droite, la tour de Londres ; à gauche, le pont de Londres, et la cathédrale Saint-Paul à l’arrière-plan, au cœur des plus hautes flammes.
Le grand incendie de Londres est un violent incendie qui ravage le centre de la ville de Londres du dimanche au mercredi .
Les flammes ravagent la Cité à l’intérieur du mur romain et menacent le quartier aristocratique de Westminster, le palais de Whitehall, résidence du roi Charles II, et la plupart des quartiers pauvres de banlieue, sans toutefois les atteindre. Il brûle , 87 églises paroissiales, la cathédrale Saint-Paul, et la majorité des bâtiments publics de la Cité. Les pertes humaines enregistrées sont très faibles, mais ne représentent peut-être qu'une fraction des victimes.
L’incendie se déclare peu après minuit le dans une boulangerie de Pudding Lane appartenant à Thomas Farriner et se propage rapidement vers l’ouest. L’indécision du lord-maire Thomas Bloodworth retarde la création de coupe-feu par démolition qui était, à l’époque, la principale technique de lutte contre les incendies. Des démolitions de grande envergure sont ordonnées dans la nuit, mais il est déjà trop tard, car le vent a eu le temps d’attiser les flammes. Le lundi, le sinistre se propage vers le nord et le cœur de la Cité. Cette journée voit l’apparition de rumeurs accusant les Français et les Hollandais d’avoir allumé l’incendie, donnant lieu à des lynchages. Il s’étend à la plus grande partie de la Cité dans la journée du mardi, détruisant la cathédrale Saint-Paul et traversant la Fleet pour menacer la cour de Charles II à Whitehall. Il est circonscrit grâce à deux facteurs : la tombée des forts vents d’est et l’utilisation par la garnison de la tour de Londres de sa poudre à canon pour créer des coupe-feu efficaces empêchant les flammes de se propager vers l’est.