vignette|Carte du jeu karuta.
Le est une célèbre compilation de poèmes classiques japonais. Ce nom peut aussi faire référence au jeu karuta qui se base sur ce fameux recueil.
Le , De cent poètes un poème), aussi appelé , est un célèbre recueil de poèmes exemplaires compilé au XIIIe siècle. Il est généralement admis que son compilateur est (1162-1241), poète majeur de son temps qui est au centre des sources témoignant de l'histoire de ce recueil. C'est en effet dans son journal personnel, le Meigetsuki (明月記, Notes de la lune claire), que Teika mentionne une demande d' à la date du 27 du cinquième mois 1235. Ce dernier souhaitait des calligraphies de poèmes sur des , afin de décorer les portes coulissantes de sa demeure à Saga. Le choix des poèmes semble ensuite avoir été légèrement modifié par Teika, avant d'être compilé sous la forme d'un recueil et d'aboutir à la forme qu'on connait aujourd'hui.
Le recueil est encore aujourd'hui très présent dans la culture japonaise, s'exportant même à l'étranger via la pratique du karuta et la culture populaire. Il peut ainsi être considéré, par sa popularité et sa transmission à travers les siècles, l'œuvre classique la plus influente de son pays.
La liste ci-dessous présente les noms des cent poètes de l'époque médiévale de la littérature japonaise, une période d'environ cinq à six cents ans. La plupart d'entre eux vivent à l'époque de Heian (794-1185/1192), l'âge d'or de la poésie japonaise de cour.
Ces cent poètes appartiennent presque exclusivement à l'aristocratie de la cour impériale japonaise et près d'un tiers d'entre eux à la famille Fujiwara. Parmi les exceptions se trouvent quelques officiers de la noblesse, d'anciens membres nobles du clergé bouddhiste, quelques dames de la cour ainsi que des fonctionnaires.
Pour beaucoup, cependant, leurs dates exactes ou leur état social sont encore inconnus de nos jours.
Par ailleurs, certaines poétesses du Ogura hyakunin isshu ne sont identifiées que par leur statut social (par exemple « mère de ») tandis que leurs véritables noms propres sont parfois oubliés ou inconnus.