thumb|upright=2|Fidèles apportant des offrandes, sarcophage d'Aghia Triada, époque néopalatiale, musée archéologique d'Héraklion.
L'expression religion minoenne désigne les cultes pratiqués en Crète par la civilisation minoenne. Ces cultes sont tournés vers la nature, la végétation et leurs rythmes. Cela se remarque particulièrement au travers de dieux et de déesses qui meurent et renaissent chaque année, et par l'utilisation de symboles tels que le taureau (ou les cornes de taureau), le serpent, les colombes. Bien qu'elle disparaisse avec l'arrivée des Achéens puis des Doriens en Grèce puis en Crète, la religion minoenne a néanmoins laissé sa trace dans les mythes et le panthéon de la Grèce classique.
L'étude de la religion minoenne repose sur les objets découverts lors des fouilles des différents sites archéologiques de Crète. Ces découvertes offrent aux archéologues des matériels nombreux et variés, à travers les palais minoens, autels, sanctuaires, objets de culte, tombes, cryptes à piliers, cavernes, idoles votives, sceaux et fresques. Tous ces objets sont autant de pistes pour permettre leur interprétation par les chercheurs. En revanche, il n'existe pas de texte de l'époque minoenne pour vérifier et contrôler ces interprétations. Une approche aussi intéressante que provocatrice révèle que quelques représentations surtout celles de certains célèbres anneaux en or ne représenteraient pas des scènes religieuses mais des scènes de l'apiculture à l'époque minoenne.
Pour mieux comprendre les cultes minoens, des parallèles sont faits avec les civilisations environnantes de l'époque (Égypte, Proche-Orient), ou un peu plus tardive (Mycéniens). Parfois, les archéologues retrouvent dans certains rites chrétiens de la Crète contemporaine, des rituels qui s'apparenteraient à ceux des Minoens.
thumb|« Anneau de Minos », probablement de Cnossos, époque néopalatiale tardive, musée archéologique d'Héraklion.
Les Minoens ont personnifié la végétation par un « enfant divin » ou un « jeune dieu » qui meurt et ressuscite tous les ans.