Simonide (en Simônídês), né en 556 av. J.-C. à Céos et mort en 467 av. J.-C. à Agrigente, est un poète lyrique grec. Il fut attiré à Athènes par Hipparque, fils de Pisistrate, puis il fit un long séjour à la cour des Aleuades à Larissa, puis celle des Scopades à Crannon, en Thessalie.
Né à Ioulis dans l'île de Céos (Kéa), il débute sans doute comme maître de chœur ; il se rend à Athènes en 520 av. J.-C., probablement sur l'invitation du tyran Hipparque. Il y noue une amitié avec Thémistocle. Quand Hippias, le dernier des Pisistratides, est banni d’Athènes en 510 av. J.-C., Simonide se réfugie en Thessalie où il vit à la cour des princes, invité par les Aleuades, jusqu'à ce que tout le groupe périsse, écrasé sous l'effondrement du toit de leur salle de banquet ; la tradition veut que Simonide ait été le seul survivant. Il retourne à Athènes où les guerres médiques lui fournissent le sujet de thrènes et d'épitaphes. Il obtient cinquante-six victoires aux concours de dithyrambes et en 489 av. J.-C., remporte sur Eschyle la couronne pour une élégie composée en l'honneur des morts de Marathon. Selon Hérodote, il est également l'auteur du distique élégiaque gravé sur une pierre aux Thermopyles, commémorant la célèbre bataille :
En 476 av. J.-C., à l'âge de quatre-vingts ans, il est invité à la cour de Hiéron de Syracuse, où il sera suivi par son neveu Bacchylide et Pindare. Mort dix ans plus tard, il est enterré à Agrigente. D'une avarice impénitente sur ses vieux jours, il était raillé, et est devenu proverbial.
Selon la tradition grecque, il est le premier auteur d’épigrammes. Il passe pour avoir inventé l'Art de mémoire. La Souda lui attribue l'invention de quatre lettres de l'alphabet grec (ω, η, ξ, ψ). Il serait aussi le premier grand poète à avoir écrit des vers en vue de leur lecture plutôt que de leur récitation orale.
La tradition fait de Simonide le premier poète à avoir chanté des hommes, et non des héros ou des dieux. Il aurait également été le premier à réclamer de l'argent pour ses vers, particulièrement pour ses épinicies (célébration d'une victoire athlétique).