Réserve indienne (États-Unis)

Aux États-Unis, une réserve indienne (Indian reservation en anglais) est un territoire réservé aux tribus nord-amérindiennes et géré par le Bureau des affaires indiennes, dépendant du département de l'Intérieur des États-Unis. Il y a environ 310 réserves indiennes aux États-Unis, ce qui ne correspond pas à l'intégralité des 550 tribus reconnues dans le pays car certains peuples n'ont pas de réserve, d'autres en ont plus d'une, et d'autres encore partagent leur occupation. La superficie et la population des réserves sont très disparates. La plupart des réserves se situent à l'ouest du Mississippi. Les réserves indiennes ne sont que « prêtées » à leurs occupants, et restent la propriété des États selon la loi américaine. Certains espaces, partiellement vendus à des habitants non-indiens, sont sources de nombreuses difficultés administratives, politiques et juridiques. La superficie cumulée des réserves indiennes est de , ce qui représente 2,3 % du territoire des États-Unis (). Douze réserves sont plus grandes que l'État de Rhode Island (), et neuf sont plus étendues que le Delaware (). Les réserves les plus étendues se trouvent à l'ouest du Mississippi, essentiellement dans les États du Nouveau-Mexique et d'Arizona, et occupent les terres qui furent d'abord réservées par traité ou « cédées » du domaine public. Il existe peu de réserves en Californie. Les Navajos occupent , un territoire équivalent à celui de l'État de Virginie-Occidentale. Déportation des Indiens d'Amérique On estime à 1,5 million d'individus la population d'Amérindiens en Amérique du Nord en 1492 lors de l'arrivée de Christophe Colomb. Au fil des incursions des colons, les autochtones ont dû céder du terrain. Beaucoup d'entre eux sont morts de maladies importées par les Européens. Au , le gouvernement fédéral s'empara de 70 millions d’hectares. La Ruée vers l'or provoqua notamment la venue de plus de quatre millions de colons et l'extermination des bisons dont les Amérindiens vivaient.