Les Khalkhas () sont un groupe ethnique des Mongols, dont fait partie la majorité de la population de la Mongolie.
Ils sont mentionnés pour la première fois au début du , et l'on pense que leur nom vient de la rivière Khalkha (qalq-a-yin γoul, Халхын гол), à l'est de la Mongolie où ils étaient originellement établis.
thumb|right| Le monastère d’Erdene Zuu, fondé au par Abataï Saïn Khan, au cœur du pays des Mongols Khalkha.
Le toumen (« nation ») Khalkha est une fédération formée à l'initiative de Dayan Khan, à partir des peuples mongols vivant sur les actuels territoires de Mongolie centrale et du nord de la Mongolie-Intérieure. Ce groupe tribal mongol fut gouverné par des Gengiskhanides (les descendants de Gengis Khan), jusqu'au . Leur capitale était Karakoroum, et selon une tradition autochtone, ils auraient été chassés de leurs territoires originels, dans les Monts Khangaï : à chaque nouvel an, à la première pleine lune, tous les Khalkhas du sud accomplissent un rituel tourné dans la direction des Monts Khangaï (vers le nord-ouest) ; ce culte est effectivement exclusif aux khalkhas du sud. Les anciennes sources Mongoles, notamment « Les Perles » (Erdeniin Erih) indiquent précisément le territoire des différents groupes à l'époque de cette fédération, et les conditions dans lesquelles le toumen a vu le jour :
Sous le règne de Dayan Khan, les Khalkha formèrent l'une des trois nations (ou toumen) de l'aile gauche des Mongols. Chaque toumen pouvait mobiliser une armée de hommes et disposait d'une autonomie administrative.
Deux des fils de Dayan Khan, Altchou Bolad (cinquième né) et Geresendji, se partagèrent l'empire ; Altchou Bolad créa les cinq Khalkha (Taboun otuy qalqa) du sud de la Mongolie, cependant que son frère fédérait les tribus du nord en sept Khalkha.
Les chroniques mongoles font référence à Geresendji comme le prince (Khong Tayiji) du Djalayir, ce qui semble impliquer que le noyau tribal du khalkha comprenait les descendants de la redoutable tribu Djalayir.