Juliers (en allemand Jülich, en néerlandais Gulik) est une ville de Rhénanie-du-Nord-Westphalie (Allemagne), située dans l'arrondissement de Düren, dans le district de Cologne (à 42 km à l'Ouest du centre-ville de Cologne), dans le Landschaftsverband de Rhénanie. Juliers était la capitale du duché de Juliers. Situé dans la vallée de la Rour, Juliers et ses environs se trouvent au nord des campagnes ouvertes de Juliers et de Zülpich. Le territoire de la commune est bordé au nord par la ville de Linnich, au nord-est par celle de Titz, au sud-est par celle de Niederzier, au sud par celle d’Inden et à l'ouest par celle d’Aldenhoven. La plus grande dimension d'est en ouest est de 13,3 km et du nord au sud de 10,9 km. Le point le plus élevé de Jülich se trouve à Bourheim à 110 m d’altitude (exception faite de la colline artificielle de Sophienhöhe), le point le plus bas, à 70 m, est à Barmen. Outre le centre-ville Jülich comprend 15 autres quartiers. Le nom de la localité est attesté sous la forme Juliacum vers 300 (noté parfois Iuliacum dans les sources). Il s'agit d'une formation toponymique gallo-romaine qui est basée sur le nomen latin Julius (comprendre Jūlius) suivi du suffixe gallo-romain d'origine gauloise -(i)acum, marquant la propriété, d'où le sens global de « propriété de Julius ». Le type toponymique Juliacum est fréquent en Gaule où il a abouti à Juillac (Charente, Julliaco 1095); Juillé (Sarthe, Juliacum IX siècle); Juillé (Deux-Sèvres, Juliacum vers 1082); Juilly (Côte-d'Or, Juliacum 1276); Jully (Yonne, Juliacum 1145), etc. Remarque : l'évolution irrégulière de -(i)acum en -iers résulte d'une mauvaise traduction du germanique en français, bien qu'on la retrouve également par exemple dans Aizier (Eure, Aysiacus 1025) ou Guiseniers (Eure, Gisiniacus 1025). En revanche -(i)acum a évolué de manière régulière en -ich dans sa forme allemande Jülich (terminaison en -ich, voir par exemple Soetrich, et dans sa version néerlandaise et bas-allemande en -ik). Le (région de Juliers) apparait sous le nom Pagus Juliacensis à l'époque carolingienne.