L’alphabet runique ou futhark — terme formé à partir du nom de ses six premières lettres, ᚠ ᚢ ᚦ ᚨ ᚱ ᚲ — est un alphabet qui fut utilisé pour l'écriture de langues proto-germaniques par des peuples parlant ces langues, tels les Scandinaves, les Frisons, les Anglo-Saxons, etc. Par analogie, on parle aussi de runes hongroises et des runes turques, deux systèmes indépendants. L'étymologie exacte du mot « rune » est obscure. Il n’existe apparemment aucune racine en langue indo-européenne pour ce terme. Seuls deux groupes de langues indo-européennes possèdent ce mot : les langues celtiques et germaniques. Le proto-celtique *rūno- signifie « secret, mystère, incantation », on trouve cette racine tout d'abord dans les anciennes langues celtiques continentales (éteintes) sous forme de composés, d’anthroponymes et de théonymes : Sacruna, Runa, Runelos, Runatis, Trebaruna, etc. et qui se poursuit dans les langues celtiques insulaires : vieil irlandais rún « id. », le gallois rhin « mystère, secret, charme », le moyen breton rin « secret, sagesse ». Le terme rune signifie « avec secret », les runes constituent un système initiatique lié à la parole, d'où le composé gaulois comrunos, cobrunos « confident, initié (dans le secret) » parent du gallois cyfrin « qui est dans le secret, confident », du moyen breton queffrin « mystère, secret », et du vieil irlandais comrún « secret commun ». Le proto-germanique devait avoir le même aspect que dans les langues celtiques, c’est-à-dire *rūno- qui signifie « secret, connaissance secrète, savoir secret, magie ». Ce thème est bien attesté dans les langues descendant du germanique commun, comme : le vieux norrois rún (pluriel rúnar, rúnir) « secret, savoir secret, murmure » qui a donné l’islandais rúni, le suédois runa ou le danois rune par exemple. Dans les langues germaniques occidentales, le vieux saxon avait rūna « secret, magie, murmure », le vieil anglais rūn « mystère, lettre runique, confidence secrète » et le vieux haut allemand rūna « mystère, confidence, conseil secret, magie ».

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Vieux futhark
thumb|267px|Emplacements des découvertes d’inscriptions en vieux Futhark. Le vieux Futhark (ou vieux Fuþark, ancien Futhark) est la plus ancienne forme d’alphabet runique, utilisée par les peuples germaniques pour écrire le germanique nord-occidental ainsi que des dialectes germaniques de l’époque des Grandes Invasions, du au , à la surface d’artefacts (bijouterie, amulettes, outils, armes) ou de pierres runiques.
Versification allitérative
La versification allitérative est une forme de versification dont la structure repose sur l’usage d’allitérations, au lieu par exemple des rimes. Les traditions de versification allitérative les plus étudiées sont celles que l’on peut trouver dans les plus anciennes littératures de nombreuses langues germaniques. L’épopée anglo-saxonne Beowulf, comme la plus grande partie de la poésie en vieil anglais, le Muspilli vieux haut-allemand, le Heliand vieux saxon et l’Edda poétique vieux norrois exploitent tous la versification allitérative.
Abecedarium
An abecedarium (also known as an abecedary or ABCs or simply an ABC) is an inscription consisting of the letters of an alphabet, almost always listed in order. Typically, abecedaria (or abecedaries) are practice exercises. Some abecedaria include obsolete letters which are not otherwise attested in inscriptions. For example, abecedaria in the Etruscan alphabet from Marsiliana (the Tuscana town) include the letters B, D, and O, which indicate sounds not present in the Etruscan language and are therefore not found in Etruscan inscriptions.
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