Concept

Laïcité en Turquie

Résumé
La laïcité en Turquie est un des fondements de la République kémaliste, inscrite d'abord dans la révision constitutionnelle de 1937 (appliquée à la Constitution de 1924) puis dans celle de 1980, aujourd'hui en vigueur. Elle trouve ses origines dans les réformes de l'Empire ottoman au , les Tanzimats (réformes) accordant l'égalité entre tous, quelle que soit leur religion. Les réformes kémalistes ont accentué ce caractère laïc de l’État turc, qui demeure jusqu'à aujourd'hui. L'accession au pouvoir de l'AKP, parti islamiste, suscite certaines inquiétudes dans les rangs pro-laïcs turcs, qui comprennent les forces armées turques et les nationalistes. Depuis les réformes d'Atatürk, la Turquie est laïque, la Constitution prévoit qu'aucune réforme constitutionnelle ne peut porter atteinte à un certain nombre de principes, dont la laïcité. La définition de cette laïcité diffère toutefois de celle traditionnellement entendue : si nul ne peut influencer l'ordre social et la conduite de l'État en s'appuyant sur des règles religieuses, la religion reste soumise à l'État, et par exemple, Le président conservateur Recep Tayyip Erdoğan, mène une politique d'islamisation, qui suscite les critiques des milieux laïcs. Le principe de laïcité est précisé par un arrêt de la Cour constitutionnelle du , saisie à la suite de l'adoption d'une loi sur la fonctionnarisation des employés de la fonction publique, touchant toutes les administrations, y compris la Présidence des Affaires Religieuses (Diyanet) : " En résumé, le principe de laïcité présent dans la Constitution de la République de Turquie signifie précisément : a) l’adoption de principe que la religion ne gouverne ni n’influe sur les affaires de l’État ; b) la garantie constitutionnelle de la religion par la reconnaissance d’une liberté illimitée de religion en ce qui concerne la conviction religieuse, en rapport avec la vie spirituelle des individus ; c) l’adoption de limitations et l’interdiction d’une mauvaise utilisation et d’une exploitation de la religion, dans le but de protéger l’ordre public, la sécurité et les intérêts publics liés au domaine de la religion, contre ce qui sortirait du domaine de la vie spirituelle des individus et influencerait l’activité et le comportement de la vie sociale ; d) la reconnaissance d’un droit de regard de l’État, en tant que garant de l’ordre public et des droits publics sur les libertés et droits religieux.
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