vignette|Rodéric représenté comme l'un des « six rois » dans une fresque Omeyyade à Qusair Amra (actuelle Jordanie), entre 710 et 750. Rodéric est la deuxième figure, son visage est malheureusement perdu. Rodéric (en gotique : 𐌷𐍂𐍉𐌸𐌰𐍂𐌴𐌹𐌺𐍃/Hroþareiks, Rodrigo, en arabe : لذريق), mort en juillet 711 près de Jerez de la Frontera dans la province de Cadix (Andalousie), est le dernier roi wisigoth d'Hispanie et de Septimanie avant la chute de la plus grande partie de son royaume face aux armées musulmanes. Appartenant à la noblesse gothique, Rodéric est le fils de Théodefrède, duc de Cordoue, et de Rekilona. Il est d'abord duc de Bétique avant de s'emparer du trône wisigothique au début de l'année 710, à Tolède, après avoir renversé le roi Wittiza et évincé le fils de ce dernier, Agila, qui voulait succéder à son père au terme d'une guerre civile. Agila et des partisans s'enfuient à Septa Magna (Ceuta) sur la rive nord-africaine. La région voisine du Maghreb avait été récemment conquise par Musa Ibn Nosseyr. Celui-ci nomma un berbère et selon d'autres sources un mawali (nouveau converti) d'origine berbère, Tariq ibn Ziyad alors gouverneur de Tanger, et lui donna le commandement d'une armée d'environ berbères, fraîchement convertis à l'islam. Le comte Julien, seigneur de Septem Magna, que les auteurs de langue arabe appellent Ilyan ou Youlyân, était vassal de Rodéric mais aussi en bons termes avec Tariq. Ibn ʿAbd al-Ḥakam, historien égyptien de la conquête arabe, relate un siècle et demi plus tard, que Julien avait envoyé une de ses filles, Florinda, à la cour wisigothique de Tolède pour son éducation (et sans doute comme gage de loyauté) et que Rodéric l'avait rendue enceinte. Des ballades et chroniques plus tardives amplifient l'importance de ce fait et lui attribuent l'hostilité de Julien. Mais des raisons politiques peuvent avoir joué un plus grand rôle. Il envoya dire à Tariq . L'historien andalou Ibn al-Qutiyya rapportera au une légende selon laquelle les rois wisigoths avaient un palais dans lequel se trouvaient les quatre évangiles sur lesquels ils prêtaient serment.