L'éthos de la science est l'ensemble des caractères et des normes morales encadrant l'activité des membres de la communauté scientifique d'après le sociologue américain Robert King Merton. L'ethos est un terme philosophique qui réfère au caractère des croyances d'une communauté ou d'une idéologie. Dans le contexte mertonien, l'ethos se base sur les normes morales que doivent avoir les scientifiques. La structure de ces morales possède une méthodologie rationnelle bien qu'on puisse la critiquer de beaucoup trop « codée » et restreinte. Robert King Merton est une figure majeure de la sociologie américaine actif des années 1930 aux années 1970 et il a contribué à de nombreux domaines dans la sociologie. Il est considéré par de nombreuses personnes comme le fondateur de la sociologie des sciences. En effet cet intérêt pour cette discipline lui est venu durant ses années universitaire au moment du totalitarisme. Il s'est beaucoup questionné sur le lien entre société et sciences, c'est à partir de ce questionnement qu'il a entrepris ses premières recherches. Il s'est questionné par exemple sur le rôle des institutions militaires dans le développement des recherches scientifiques durant les périodes de révolution scientifique. Si la sociologie des sciences peut se prévaloir de nombreux précurseurs, Robert K. Merton fonde le premier grand courant de la discipline, dit « courant institutionnaliste », en ce qu'il considère la science en tant qu'institution, c'est-à-dire en tant que « structure sociale normée ». Dans un article de 1942 devenu un classique de la sociologie des sciences, d'abord intitulé « Science and Technology in a Democratic Order » puis connu sous le nom de « The Normative Structure of Science », Merton distingue trois sens du mot science, qui peut référer à : un ensemble de méthodes au moyen desquelles la connaissance est produite et certifiée le stock de connaissances produit et certifié en appliquant ces méthodes un ensemble de valeurs culturelles et mœurs gouvernant l'activité scientifique L'étude sociologique de Merton ne se concentre que sur ce dernier aspect de la science, qu'il nomme l'éthos de la science.