vignette|230px|Le daimyo Mōri Motonari (1477-1571). Encre et couleurs sur papier. vignette|230px|Photographie du daimyo Matsumae Takahiro (1829-1866). Épreuve sur papier albuminé, vers 1864. Un est un titre nobiliaire japonais. Ce terme désigne les principaux gouverneurs de provinces issus de la classe militaire qui régnaient sur le Japon sous les ordres du shogun, de l’époque de Muromachi (1336-1573), à celle d’Edo (1603-1868). Des prestigieux shugo (gouverneurs de province) de la période Muromachi, en passant par la période Sengoku, jusqu'aux daimyos de la période Edo, ce titre aura une histoire longue et variée. Avant la période Muromachi cependant, on utilisait plus volontiers le titre de myōden (名田) pour désigner les grands propriétaires de domaines. Ceux-ci étaient alors divisés en kokushu (国主, gouvernant au moins une province), ryōshu (領主, gouvernant un territoire moins important) et jōshu (城主, gouverneurs de châteaux). Ces daimyos se livrèrent des guerres incessantes dans le but d'agrandir leurs territoires. Au , à la faveur des troubles qui agitaient le pays, de nombreux shugo (守護) s'approprièrent des terres et prirent le titre de shugo-daimyō (守護大名), construisant des châteaux pour se défendre contre les visées expansionnistes de leurs voisins. Ils ne furent pacifiés qu'après la bataille de Sekigahara en 1600. À l'époque d'Edo, le terme de daimyo était appliqué à environ deux cents princes ou grands seigneurs de domaines dont le revenu annuel égalait ou dépassait (soit environ ) de riz. Ceux qui avaient un revenu moindre étaient qualifiés de shōmyō (小名, « petit nom »). Les daimyos appartenaient à plusieurs catégories : les shinpan daimyō (親藩大名), appartenant à la famille des Tokugawa ; les fudai daimyō (譜代大名), attachés personnellement au shogun Tokugawa ; les tozama daimyō (外様大名 ou daimyo « extérieur »), ralliés au bakufu. Les daimyos, bien qu'ayant une certaine autonomie, étaient néanmoins assujettis à des règles particulières, la plupart codifiées dans le bushido, et devaient suivre la loi des maisons guerrières (武家, buke).