L', est l'une des 14 subdivisions traditionnelles de l'histoire du Japon. Cette période se situe entre 710 et 794 (ou 784). Elle est précédée par la période d'Asuka (du milieu du jusqu'en 710) et suivie par l'époque de Heian (794-1185).
L'ère Tenpyō (ou Tempyō) (729-749), seconde période de Nara après l'ère Hakuhō selon certains historiens d'art, sert, parfois, à évoquer toute la période dans le domaine artistique, car la culture a été particulièrement brillante à ce moment-là. Le Japon constitue alors un foyer culturel de première importance à côté de Silla, en Corée, et de la Chine, se présentant comme un petit empire « civilisé » (selon des critères posés par l'empire chinois et auxquels le Japon adhère).
Auparavant, au cours de la période d'Asuka, commence un processus de centralisation du pouvoir fondé sur le modèle chinois, avec la réforme de Taika (645). En effet, la Chine s'est enfin réunifiée sous les dynasties Sui (581-618) puis Tang (618-907) et redevient un modèle pour ses voisins. Par ailleurs, la diffusion du bouddhisme incite à la circulation des étudiants et des moines, qui passent ainsi sur le continent et reviennent avec des informations sur les modèles prestigieux de la Chine. Ainsi le premier grand code japonais, à la manière des codes chinois, est promulgué par l'impératrice Jitô (reg. 686-697) ; elle tente aussi de fonder la première capitale durable, qui passe d'Asuka à Fujiwara-kyō. Ce processus va cumuler avec le code administratif de l'ère Taihō (code de Taihō) en 701, et donner naissance au , ou ritsuryō, le système politique du Japon jusqu'à la fin de l'époque de Heian (1185). Ce code, composé de dispositions pénales (ritsu) et d'institutions administratives (ryô), mêle des traditions locales à des éléments chinois, en particulier le code des Tang. Mais les structures mises en place à cette époque (bureaucratie centrale, système de répartition des rizières...) connaissent des difficultés dès l'époque de Nara.