Marie-Félicité Brosset (Paris, - Châtellerault, ) est un orientaliste français, spécialiste des études géorgiennes et arméniennes. Il a travaillé principalement en Russie. Marie-Félicité Brosset naît à Paris dans une modeste famille de commerçants. Il est le fils d'Henriette Becker et de Jean-Philippe-François Brosset, originaire de l'Orléanais, qui meurt à 24 ans, l'année même de sa naissance. Sa mère se retire à Orléans, avec peu de ressources ; elle destine son fils à l’état ecclésiastique. Brosset fait sa classe de rhétorique au séminaire Saint-Nicolas du Chardonnet, puis celle de philosophie au séminaire sulpicien d'Issy. Il apprend l'hébreu et un peu d'arabe. En 1818, il entre au noviciat des jésuites à Montrouge. Il en sort après deux ans, . Redevenu laïc, peu fortuné, il doit donner des leçons particulières à Paris. En , il obtient son baccalauréat ès lettres. À ce moment, il maîtrise le grec ancien, appris presque sans maître, et a de plus abordé le chinois, le mandchou, le tibétain, et quelques langues nécessaires à leur étude. Vers la fin de 1822, sans doute sous l'influence de sa mère, il se tourne à nouveau vers les institutions catholiques et enseigne au séminaire de Saint-Acheul en 1822-23. Après, il sera définitivement convaincu qu'il n'a pas la vocation. De retour à Paris, il suit au Collège de France les cours, pour le grec, de Charles Benoît Hase, pour l'arabe d'Antoine-Isaac Silvestre de Sacy et pour le chinois de Jean-Pierre Abel-Rémusat. Le , il est élu membre de la Société asiatique. Finalement, racontera Laurent Brosset (pour qui les motifs de son père restaient encore obscurs), . À partir de 1826 il se consacre à l’étude de l’arménien et du géorgien et trouve finalement sa voie. Il doit composer avec la rareté des documents et reçoit l'aide de Jean Saint-Martin, un des fondateurs de la Société asiatique (qui connaît l'arménien). Pour apprendre le géorgien, Brosset crée un dictionnaire à son propre usage à partir de la traduction géorgienne de la Bible (elle suit fidèlement le texte grec).