Un hapax est un mot qui n'a qu'une seule occurrence dans un corpus donné. Par analogie, un hapax peut être aussi un événement qui ne se produit qu'une fois (par exemple, dans la vie d'un individu) ou une personne unique (sans équivalent, dans un certain contexte). Le terme hapax est un néologisme créé par en 1654 (dans ses Annotations upon the Old and New Testament) par ellipse du grec (« dit une seule fois »). L'expression complète hapax legomenon apparaît dans le Larousse pour tous de 1909 ; le substantif hapax y entre en 1922 (mais pas dans la version en deux volumes de la même année, qui donne seulement hapax legomenon). Pendant longtemps, le terme « hapax » a qualifié les mots (ou expressions) que les traducteurs ne pouvaient traduire de façon certaine, car il n'en existait qu'une seule occurrence dans la littérature (comme c'était le cas du mot gvina dans la Bible ou du mot panaorios dans l’Iliade d'Homère, arepo en latin dans le carré palindromique SATOR, qarabalanat en arabe, express en anglais dans le texte de Trapp...) Ainsi, la totalité des textes composant la Bible en hébreu comporterait environ sur (pour ), ce qui rend difficile leur interprétation. Le terme peut également s'appliquer aux glyphes ; environ 10 % de l'écriture maya reste difficile à déchiffrer car il est difficile de s'accorder sur le sens des hapax restants. Un hapax est donc en linguistique et en lexicologie un lemme (ou une forme de ce lemme) qui n'est attesté que dans une seule source (corpus, état d'une langue, etc.) ou rencontré trop rarement pour être considéré comme une preuve valable de son emploi avéré et motivé de sa forme dans une langue donnée. En effet, les hapax peuvent être des mots rares mais aussi des erreurs (de copie, de grammaire...). Dans l'ignorance, ils sont souvent rejetés ou leur rareté ne rend pas leur témoignage suffisant. La notoriété d'un auteur chez lequel on trouve un hapax, ou les commentaires / études de son œuvre, et, de nos jours, l'existence de nombreuses bases de données font qu'il convient de limiter temporellement la rareté du mot.