La bataille de Legnano eut lieu le , aux abords de la ville de Legnano, dans la province de Milan. Cet affrontement joua un rôle crucial dans la guerre que menait le Saint-Empire romain germanique afin d'affirmer son pouvoir sur les communes de l’Italie septentrionale qui avaient mis de côté leurs rivalités pour s'unir dans la Ligue lombarde, sous l'égide du pape Alexandre III.
L'empereur Frédéric Barberousse chercha à employer la force pour soumettre les communes et fut vaincu par les troupes lombardes qui firent bon usage de la topographie du terrain et de leurs piques contre une armée composée presque exclusivement de cavaliers.
Cette bataille est fréquemment érigée en symbole par la Ligue du Nord.
La bataille de Legnano fut une bataille fortuite, les deux avant-gardes d’infanterie se rencontrant et entamant les hostilités sans que les armées aient eu le temps d'établir une stratégie.
Le combat débuta donc entre les 700 fantassins de la Ligue lombarde, provenant en majorité de Legnano, et les 300 fantassins qui formaient l'avant-garde impériale. Ce premier contact dura une vingtaine de minutes jusqu'à ce que l'empereur Frédéric Barberousse, rejoint par ses cavaliers, charge les Lombards, forcés de se regrouper autour de leur carroccio, un chariot depuis lequel les officiers commandent leurs troupes, et sur lequel se trouve une croix d'Ariberto d'Intimiano.
Les soldats lombards adoptèrent alors autour de leur carroccio une formation appelée schiltron, où les lanciers font cercle, leur lance pointée vers l'extérieur, pour s'opposer aux charges de cavalerie.
Les fantassins lombards résistèrent aux assauts des troupes impériales. Quelques cavaliers lombards parvenus à fuir le champ de bataille rejoignirent Milan et avertirent la cavalerie lombarde du déroulement de la bataille. À la tête de cette cavalerie lombarde, la « Compagnie de la Mort », un groupe de cavaliers sélectionnés qui avaient juré de protéger leur commandant jusqu'à la mort, dirigea la charge finale contre l'armée impériale qui est mise en déroute.