Jules Humbert-Droz était un pasteur, journaliste, militant du Parti communiste suisse et de l'Internationale communiste, puis du Parti socialiste suisse, né et mort à La Chaux-de-Fonds (-). Il est issu d'une famille ouvrière, est petit-fils d'un militant de la Première Internationale et ami du docteur Coullery. Jules Humbert-Droz suivit les cours du gymnase de La Chaux-de-Fonds, puis termina ses études de théologie par une thèse sur Socialisme et christianisme. Il ne fait pas son service militaire, il est objecteur de conscience. Il était membre du parti socialiste pendant la Première Guerre mondiale. Après divers stages pastoraux en France et à Londres, il devint corédacteur du quotidien La Sentinelle de 1916 à 1919. En 1916, il épouse Jenny Humbert-Droz (née Perret) avec qui il partagera son parcours de militant durant toute sa vie. Il fut condamné à six mois de prison en 1916 pour objection de conscience ; sa défense fut publiée sous le titre Guerre à la guerre ! À bas l'armée ! Entré en conflit avec les socialistes Ernest-Paul Graber et Charles Naine, il se rangea aux côtés des socialistes partisans de l'adhésion à la Troisième Internationale et fonda le Parti communiste suisse en mars 1921. Humbert-Droz partit pour Moscou en 1919 et fut nommé, avec le Hongrois Mátyás Rákosi et le Finlandais Otto Kuusinen, secrétaire de l'Internationale communiste. Il était chargé des pays latins d'Europe occidentale et d'Amérique du Sud et ses correspondants étaient notamment Palmiro Togliatti et Maurice Thorez . Il rencontrait fréquemment Lénine pendant l'enfance de la révolution soviétique. Il qualifia Lénine de . Il niait l'existence du marxisme-léninisme, affirmant que ni Marx ni Lénine n'avaient voulu créer un système, une ligne de conduite définitive pour la classe ouvrière. En 1931, il fut démis de ses fonctions à l'Internationale par Staline pour « boukharinisme ». Dans un entretien avec Dominique Desanti, il raconte comment Staline lui cria « Allez au diable ! ».