Une dictature est un régime politique dans lequel une personne ou un groupe de personnes exercent tous les pouvoirs de façon absolue, sans qu'aucune loi ou institution ne les limitent ; il faut préciser que même un régime autoritaire peut avoir des lois, des institutions, voire un parlement avec des députés élus, mais pas librement et ne représentant donc pas des contre-pouvoirs. Ce régime politique a fréquemment été violemment critiqué ; ainsi, Hannah Arendt affirme que les lois qu'il promulgue sont éthiquement illégitimes, et que les institutions y sont factices.
L'origine du terme remonte à la Rome antique, où la dictature était un état de la République romaine où un magistrat (le dictateur) se voyait confier de manière temporaire et légale les pleins pouvoirs en cas de troubles graves.
Les termes de « dictature » et de « dictateur » ont plusieurs acceptions. Elles varient selon les époques et les auteurs.
Le terme apparaît de manière obscure, pour la première fois chez Cicéron dans De Republica puis dans Pour Milon, sous le terme latin de dictator, dérivé du verbe dictare, c'est-à-dire « dire en répétant souvent, ordonner, commander » avec le suffixe d’agent -tor, probablement pour désigner un magistrat par un mot au sens non-défini pour les formes spéciales de gouvernance de certaines villes du Latium, par exemple celles d'Alba, du Lanuvium, de Cora, de Tusculum, et de Nomentum, Tusculum. À Rome, ce magistrat était appelé Magister populi.
Dans son sens d'origine, le terme désigne un magistrat sous la République romaine, nommé par le Sénat et investi par les Consuls pour les remplacer pour gouverner en cas de proclamation du Justitium, une situation de crise. Il était muni des pleins pouvoirs, l'Imperium qui regroupe tous les aspects de la vie publique excepté le pouvoir financier qui demeurait sous la coupe du Sénat, y compris dans le pomerium, pendant un mandat, qui ne peut, à l'origine excéder six mois, mais évoluera sous les différents dirigeants.