Les jours redoutables (ימים נוראים yamim noraïm) désignent dans le judaïsme une période mal définie, considérée comme particulièrement propice au repentir, alors même que l’humanité est en instance de jugement devant Dieu.
Apparue au , la notion désigne tantôt une saison pénitentielle s’étalant du mois d’eloul à Yom Kippour voire à Hochana Rabba (le dernier jour de la fête de Souccot), tantôt les seules fêtes solennelles de Roch Hachana et Yom Kippour ou les dix jours entre ces deux fêtes.
Le terme yamim noraïm apparaît pour la première fois dans le Sefer Minhaggim du Maharil et y désigne la période des selihot (poèmes liturgiques implorant le pardon divin) qui débute le dernier dimanche du mois d’eloul, c’est-à-dire le dimanche précédant Roch Hachana.La notion de noraout (« redoutabilité ») est plus ancienne et rencontrée à maintes reprises dans la Bible hébraïque pour décrire la crainte respectueuse inspirée par la majesté divine.
Le terme n’apparaît pas dans la littérature séfarade médiévale et le Choulhan Aroukh ne parle que des « jours des supplications » (yemei tahanounim), qui couvrent une période allant du mois d’eloul à Yom Kippour. C’est également la coutume des Juifs d’orient ; les rabbins yéménites délivrent même des sermons sur le repentir lors du chabbat précédant la néoménie du mois d’eloul alors que leurs homologues ashkénazes ne le font qu’à l’occasion du chabbat précédant Yom Kippour.
Diverses opinions continuent donc à se rencontrer dans la littérature ultérieure, parfois au sein d’un même ouvrage. En effet, Shneour Zalman de Liadi utilise tantôt le terme pour la période allant des selihot à Yom Kippour (à l'instar du ), tantôt pour désigner les dix jours de pénitence entre Roch Hachana et Yom Kippour. L’Aroukh Hachoulhan ce terme que les fêtes de Roch Hachana et Yom Kippour, de même qu’Ovadia Yossef dans le Yabia Omer.
Le Rem"a signale par ailleurs les nombreuses coutumes qui rapprochent le dernier jour de Souccot, Hochanna Rabba, de la veille de Yom Kippour, reprenant une tradition kabbalistique qui voit en Hochana Rabba le jour de la finalisation du jugement.
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Kol Nidre (judéo-araméen: he « Tous les vœux ») est une prière d’annulation publique des vœux. Déclamée trois fois en présence de trois notables à la synagogue, elle ouvre l’office du soir de Yom Kippour et a, pour beaucoup, fini par le désigner. Introduite dans le rituel de prières en dépit de l'opposition d'influentes autorités gaoniques, attaquée au cours du temps par d'éminentes autorités médiévales, expurgée des livres de prière de nombreuses communautés progressistes au , cette prière fut de surcroît souvent produite hors de son contexte par des antisémites et conduisit à la formulation du serment more judaico.
Roch Hachana (ראש השנה, prononcé /ʁɔʃ a.ʃa.na/ ; nom complet : he, roch hachana lachanim, « commencement des années civiles ») est une fête juive célébrant la nouvelle année civile du calendrier hébraïque. Appelé dans la Bible Zikhron terouʿa (Lévitique 23:24, « souvenir de la sonnerie ») ou Yom terouʿa (Nombres 29:1, « jour de la sonnerie »), laquelle s'effectue au moyen d'un chofar taillé dans la corne d'un bélier, le jour devient dans la tradition rabbinique celui du jugement de l'humanité, et inaugure une période de dix jours de pénitence dans l'attente du grand pardon accordé aux repentants (Yom Kippour).
La techouva (hébreu תשובה, « retour » ou « réponse ») est le processus de repentance dans le judaïsme, tant dans la Bible hébraïque que dans la littérature rabbinique. Conformément à la pratique juive, une faute, une erreur, un acte interdit, peuvent être pardonnés sous réserve d'engager une démarche de techouva. Puisqu'aucun homme n’est parfait selon la Torah, chacun se doit de porter en continu un regard critique sur son propre comportement afin de s’inscrire dans un processus de techouva.