L'archéométrie étymologiquement la « mesure des choses anciennes », est la discipline scientifique qui développe et utilise des méthodes d'analyse physiques ou chimiques et de mesures quantitatives et qualitatives des vestiges matériels dans le cadre des études archéologiques et de la conservation préventive des vestiges archéologiques. Ces méthodes recouvrent plus généralement l'ensemble des dispositifs et protocoles employés en datation absolue, en prospection géophysique, en caractérisation des matériaux, micromorphologie, céramologie, sédimentologie, archéobotanique (carpologie, palynologie, anthracologie), archéozoologie, anthropologie biologique (paléopathologie, parasitologie, etc.), analyses des matériaux anciens dans un objectif d'interprétation et de datation des objets et sites archéologiques. L'archéométrie est à ce titre une archéoscience et mobilise de nombreux spécialistes ayant une formation bidisciplinaire, ainsi que de nombreux laboratoires d'analyse à travers le monde. Les cinq grands domaines de mesure concernés par l'archéométrie sont l'espace (mesure du terrain et des provenances), le temps (datation absolue, vieillissement et usure), les matériaux (analyse qualitative, quantitative), les végétaux (restitution des environnements, des milieux et des climats, alimentations et agro-systèmes), animaux (environnements, milieux, climats, alimentations et agro-systèmes), l'Homme (santé, caractéristiques physiques, paléodémographie, etc.). Le terme d'archéométrie s'impose dans le champ scientifique à partir de la fin des années 1980, transitant rapidement de l'anglais archaeometry au français archéométrie dans les années 1990. Dans la littérature scientifique anglophone, il correspond aujourd'hui au concept d'archaeological sciences. Outre les outils classiques de l'archéologie pour situer, classifier et ordonner ses découvertes en grandes catégories, aires culturelles et typologies fonctionnelles, les grandes révolutions techniques et scientifiques du XXe s.