Les phytoestrogènes constituent un groupe de composés non stéroïdiens, produits naturellement par les plantes, qui du fait de la similarité de leur structure moléculaire avec l'estradiol (17β-estradiol) ont la capacité de provoquer des effets estrogéniques ou anti-estrogéniques.
Leur nom vient de phyto, plante, et d'œstrogène, dérivé d'estrus (période de fertilité des femelles de mammifères).
Selon une étude canadienne, les aliments qui contiennent le plus de phytoestrogènes sont les noix et les oléagineux, suivi des céréales et du pain, des Fabacées (légumineuses, dont le soja), de la viande, et des autres aliments transformés pouvant contenir du soja, des légumes, des fruits, des boissons alcoolisées et non alcoolisées. Le lin était la graine contenant le plus de phytoestrogènes.
En 2010, une méta-analyse compilant 15 études a conclu qu'aucun aliment à base de soja ou complément alimentaire riche en isoflavones n'a eu d'effet sur la testostérone biodisponible chez l'homme. Ces résultats ont été confirmés en 2021 à la suite d'une nouvelle méta-analyse portant sur 41 études . De plus, la supplémentation en isoflavones n'a pas d'effet sur les paramètres du sperme (concentration, décompte ou mobilité, volume).
Chez le rat, il a été montré qu'une alimentation riche en phytoestrogènes était corrélée à une réduction du taux de testostérone.
En France, à la suite d'une longue étude publiée en 2005, et bien que les études disponibles confirment la non-toxicité de ces isoflavones, l'AFSSA suggère de limiter l'apport journalier d'isoflavones à par kilogramme de poids corporel et d'ajouter un avertissement sur les produits contenant du soja. Ce projet n'a pas abouti.
Les études sont contradictoires, et il n'est pas certain que les phytoestrogènes aient un effet quelconque en tant que facteur (favorisant ou protecteur) pour le cancer chez la femme.
Des études épidémiologiques ont montré un effet protecteur à l'égard du cancer du sein.