Concept

Dictature militaire au Brésil (1964-1985)

Résumé
La dictature militaire au Brésil, aussi désignée localement la Cinquième République à partir de 1967, est le régime politique du Brésil qui débuta à la suite du coup d'État du , mené par le maréchal Castelo Branco renversant la Quatrième République et son président élu João Goulart, et qui dura jusqu'à l'élection de Tancredo Neves en 1985. Les militaires ont justifié le coup d'État, qui prenait place quelques années après l'alignement du régime cubain sur l'URSS, en prétextant la menace communiste. Mais, sur le plan intérieur, le coup d'État marque l'influence de l'armée brésilienne sur la politique, et sa volonté de prendre les commandes du pays en vertu d'une doctrine de la sécurité nationale formée sous l'influence des États-Unis, mais aussi de la France. La dictature mit en place plusieurs actes institutionnels, aboutissant avec l'Acte institutionnel de 1968 à la suspension de la Constitution de 1946, la dissolution du Congrès, la suppression des libertés individuelles et l'instauration d'un code de procédure pénale militaire qui autorise l'armée et la police à arrêter, puis à emprisonner, hors de tout contrôle judiciaire, tout « suspect ». Le maréchal Castelo Branco, le chef de la junte, et son éminence grise le général Golbery do Couto e Silva sont des alliés inconditionnels de Washington. Ils ont combattu avec l'armée américaine pendant la campagne d'Italie lors de la Seconde Guerre mondiale. Castelo Branco y a rencontré le général Vernon Walters, futur sous-directeur de la CIA, qui joua un rôle clé lors du putsch de 1964. En 1949, l'armée brésilienne fonde l'École supérieure de guerre à Rio de Janeiro, sur le modèle du National War College de Washington. L'ESG forme aussi bien des militaires que des civils, et adopte dès 1961 la doctrine de la sécurité nationale, telle qu'elle est définie par le Pentagone et la Maison-Blanche, en introduisant des cours sur la « guerre contre-révolutionnaire ». Ayant ses propres écoles, le Brésil n'envoie ainsi qu'un faible nombre d'officiers à Panama, où se situe l'École des Amériques.
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