Un canon antichar, parfois orthographié anti-char, est une pièce d'artillerie dont le but principal est de détruire des véhicules blindés.
Artillerie_française_pendant_la_Première_Guerre_mondiale#Artillerie_spécialeArtillerie française pendant la Première Guerre mondiale (section Artillerie spéciale)
Des pièces d'artillerie de campagne furent employées contre les premiers chars d'assaut pendant la Première Guerre mondiale. Mais les premiers canons spécialisés dans la lutte antichar apparurent dans les années 1920. Ils étaient différents des obusiers par leur faible calibre ( pour le allemand de 1928, pour le britannique de 1938, et même pour le canon léger français de 1934), leur petite taille et leurs obus perforants à haute vélocité. En effet, la perforation d'un blindage nécessitait une vitesse élevée du projectile. Ils évoluaient parallèlement aux fusils antichars qui étaient portables.
À partir du début de la Seconde Guerre mondiale, les faibles calibres des canons et des fusils antichars les rendaient de moins en moins utiles contre les chars. Les fusils antichars disparurent donc dès 1942, et les canons devinrent de plus en plus gros. Alors qu'en 1939 très peu de canons antichars dépassaient un calibre de , en 1945 toutes les grandes puissances en avaient au minimum de mais bien souvent de (chez les alliés), , voire dans l'armée russe, et jusqu'à dans l'armée allemande. Par exemple, le canon de 2 livres britannique de 1938 pouvait percer un blindage de à , alors que le canon de 17 livres de 1942 pouvait percer à .
De nombreux canons antichars furent montés sur des châssis de chars pour en faire des canons automoteurs ou des chasseurs de chars, comme les Marders allemands ou les SU-100 soviétiques.
Dans le même temps, des canons qui n'étaient pas créés pour un usage antichar dès le départ ont aussi été utilisés dans ce rôle, le plus célèbre étant le canon antiaérien de 88 mm allemand qui pouvait pénétrer des blindages plus épais que les canons antichars de plus faible calibre qui étaient employés au début de la guerre.